Liam
Fao & Murphy
Lindell
Fao & Murphy
Lindell
Time to shine.
C'était un monde somptueux. L'astre céleste approchait dangereusement de son énième trépas, tandis que l'obscurité étendait progressivement son long manteau, imposant une lune bien trop faiblement lumineuse. Les lumières aveuglantes de Gamma et de ses hôtels particuliers, de ses casinos et baraques à fric annihilaient la beauté des cieux et volaient la vedette aux plus belles constellations. A l'ouest, il ne restait qu'un océan de nuages enflammés par les derniers rayons du soleil. Et ce spectacle pour le moins macabre touchait Murphy au plus profond de son coeur : qui sait ce que le Jour pourrait penser quant à sa défaite face à la nuit, si seulement avait-il eu une conscience?
Les pas de Murphy se faisaient de plus en plus las, de plus en plus tranquilles. Elle foulait des terres qui ne lui appartenaient pas mais ne prenait pourtant aucune précaution. Si un Delta avait voulu lui planter un poignard dans le dos, juste par fierté ou par pure rivalité, elle aurait déjà succombé depuis longtemps. Pourtant, elle sentait une violente vague de liberté transcender son corps et la pousser un peu plus en avant. La Cerbère n'avait pas mis les pieds à Gamma depuis des lustres et bien qu'elle ait grandi à Liberty Town, elle n'avait pas réellement eu l'occasion d'en découvrir ses richesses. Elle n'était pas déçue : tout était beau, tout était lumineux et luxueux, comme un appel à la dépense et à la luxure. Mais Murphy tentait avant tout de se concentrer sur sa mission : s'accaparer de nouveaux territoires, que cela plaise au gang dominant du quartier ou non. Il y avait tant de belles choses à découvrir, tant de bâtiments à apprécier. Malheureusement pour la volupté des lieux, les desseins de la belle étaient bien trop sombres pour qu'elle soit conservée. Dans son esprit, tout était clair, net et précis. Faire reculer les équipes adverses pour grignoter davantage d'espace, de secteurs d'activités et même d'adeptes. Le désir pur de domination et de pouvoir est une sensation insatiable et l'héritière crevait de faim.
Il y avait ce casino parmi tant d'autres, un peu plus particulier qu'il n'aurait du l'être. C'était une bâtisse non pour le moins magnifique mais surtout particulièrement attrayante. Les faisceaux lumineux d'Usketon se baladaient nonchalamment sur sa façade tandis qu'une brume artificielle et colorée venait lécher les escaliers qui menaient à l'entrée. Il y avait une foule de touristes - sans doute - amassée près de la porte, elle-même protégée par quelques videurs. Ne sait-on jamais ce qui peut se produire dans un quartier si luxueux, aurait dit la mère O'Cahan. Murphy esquissa un sourire tenté : pourquoi pas tenter sa chance? Elle s'approcha un peu plus du bâtiment et, dans un naturel déconcertant, saisit méticuleusement l'épaule d'un passant. « Excusez-moi, savez vous à peu près ce qui se trouve dans ce casino? Y'a t-il des tables de Blackjack ou des machines à sous? » A vrai dire, elle ne connaissait absolument rien à l'univers des jeux de hasard et cette soirée serait sa première fois ; elle saurait enfin si la chance était de son côté ou non. Le passant la toisa de haut en bas d'un air désinvolte mais finit par lui adresser un sourire chaleureux. « Oh je suis désolé, je ne suis jamais entré au Blue Lagoon. Mais je suppose qu'il y a tout ce que vous cherchez, ça reste un casino après tout!» C'était une réponse convenable. Elle le remercia d'un prompt hochement de tête pour finalement s'avancer vers les gardiens et entrer dans le temple de la luxure.
C'était un tourbillon de folie, une douce illusion fantasmagorique qui vint embrumer son esprit le temps d'un verre. Murphy fut surprise par la grandeur des lieux, c'était un espace particulièrement agréable et dérangeant à la fois ; il faut dire que la foule n'était pas spécialement son fort. Une serveuse lui proposa une collation, puis une deuxième et, enfin, une troisième. Quel délire. Elle déambula fièrement dans les allées entre les tables de jeu à la recherche d'une activité plaisante. Elle n'avait jamais touché aux jetons ni frôlé la douceur des cartes d'un casino, ni savait aucunement faire la différence entre Blackjack, Poker et bataille corse mais elle se sentait particulièrement enivrée. Elle finit finalement par s'installer au bar, seule, et commanda un double whisky sans glaçon tandis que son regard dérivait sur tous ces futurs pigeons ruinés auxquels elle aurait souhaité se joindre.
Les pas de Murphy se faisaient de plus en plus las, de plus en plus tranquilles. Elle foulait des terres qui ne lui appartenaient pas mais ne prenait pourtant aucune précaution. Si un Delta avait voulu lui planter un poignard dans le dos, juste par fierté ou par pure rivalité, elle aurait déjà succombé depuis longtemps. Pourtant, elle sentait une violente vague de liberté transcender son corps et la pousser un peu plus en avant. La Cerbère n'avait pas mis les pieds à Gamma depuis des lustres et bien qu'elle ait grandi à Liberty Town, elle n'avait pas réellement eu l'occasion d'en découvrir ses richesses. Elle n'était pas déçue : tout était beau, tout était lumineux et luxueux, comme un appel à la dépense et à la luxure. Mais Murphy tentait avant tout de se concentrer sur sa mission : s'accaparer de nouveaux territoires, que cela plaise au gang dominant du quartier ou non. Il y avait tant de belles choses à découvrir, tant de bâtiments à apprécier. Malheureusement pour la volupté des lieux, les desseins de la belle étaient bien trop sombres pour qu'elle soit conservée. Dans son esprit, tout était clair, net et précis. Faire reculer les équipes adverses pour grignoter davantage d'espace, de secteurs d'activités et même d'adeptes. Le désir pur de domination et de pouvoir est une sensation insatiable et l'héritière crevait de faim.
Il y avait ce casino parmi tant d'autres, un peu plus particulier qu'il n'aurait du l'être. C'était une bâtisse non pour le moins magnifique mais surtout particulièrement attrayante. Les faisceaux lumineux d'Usketon se baladaient nonchalamment sur sa façade tandis qu'une brume artificielle et colorée venait lécher les escaliers qui menaient à l'entrée. Il y avait une foule de touristes - sans doute - amassée près de la porte, elle-même protégée par quelques videurs. Ne sait-on jamais ce qui peut se produire dans un quartier si luxueux, aurait dit la mère O'Cahan. Murphy esquissa un sourire tenté : pourquoi pas tenter sa chance? Elle s'approcha un peu plus du bâtiment et, dans un naturel déconcertant, saisit méticuleusement l'épaule d'un passant. « Excusez-moi, savez vous à peu près ce qui se trouve dans ce casino? Y'a t-il des tables de Blackjack ou des machines à sous? » A vrai dire, elle ne connaissait absolument rien à l'univers des jeux de hasard et cette soirée serait sa première fois ; elle saurait enfin si la chance était de son côté ou non. Le passant la toisa de haut en bas d'un air désinvolte mais finit par lui adresser un sourire chaleureux. « Oh je suis désolé, je ne suis jamais entré au Blue Lagoon. Mais je suppose qu'il y a tout ce que vous cherchez, ça reste un casino après tout!» C'était une réponse convenable. Elle le remercia d'un prompt hochement de tête pour finalement s'avancer vers les gardiens et entrer dans le temple de la luxure.
C'était un tourbillon de folie, une douce illusion fantasmagorique qui vint embrumer son esprit le temps d'un verre. Murphy fut surprise par la grandeur des lieux, c'était un espace particulièrement agréable et dérangeant à la fois ; il faut dire que la foule n'était pas spécialement son fort. Une serveuse lui proposa une collation, puis une deuxième et, enfin, une troisième. Quel délire. Elle déambula fièrement dans les allées entre les tables de jeu à la recherche d'une activité plaisante. Elle n'avait jamais touché aux jetons ni frôlé la douceur des cartes d'un casino, ni savait aucunement faire la différence entre Blackjack, Poker et bataille corse mais elle se sentait particulièrement enivrée. Elle finit finalement par s'installer au bar, seule, et commanda un double whisky sans glaçon tandis que son regard dérivait sur tous ces futurs pigeons ruinés auxquels elle aurait souhaité se joindre.