Une balle approcha dans ma direction à vive allure. Une batte fermement tenue entre mes mains, j’attendis impatiemment le bon moment pour frapper. Lorsque le projectile arriva à proximité, je mis toute ma colère dans ma frappe. « Cette fois-ci, c’est la bonne ! » me dis-je, convaincu. La balle fendrait l’air jusqu’au firmament, atteindrait des hauteurs insoupçonnés vu la puissance mise dans mon coup. Cependant, alors que mon regard chercha ensuite dans le ciel la petite boule blanche, j’entendis dans mon dos le bruit sourd de quelque chose qui tombe sur l’herbe. « Out ! » cria ma fille, hilare.
Ma batte n’avait fait que fendre l’air. Furieux, d’avoir échoué à frapper la balle trois fois d’affilée encore, je faillis jeter ma foutue batte au sol, avant de me rappeler de la menace du proprio. Si je brisais encore une fois l’une de ses battes de merde, j’étais viré à vie du terrain. Mais pas question de priver ma gamine d’un si bel endroit. «Putain, j'suis sûr que tu triches... » Ouais, j’étais tellement de mauvaises fois, mais je bouillonnais de l’intérieur. Jamais une petite fille m’avait autant humilié. Elle avait fréquenté le terrain quelques fois pendant l’année selon ses dires, mais mon cul ouais ! Au moins un millier de fois je dirais.
En attendant que Maggie récupère une autre balle, je fis quelques moulinets avec la batte pour m’échauffer. Les sorties en famille n’avaient jamais été mon truc auparavant. Mon beau-père et moi étions comme chien et chat, incapables de nous entendre ou d’être d’accord sur de nombreux points. Il n’y avait juste ma mère, sa femme, qui était en mesure de nous réconcilier ou bien de nous réunir en diverses occasions. Passer du temps avec mon rayon de soleil me réchauffait le cœur. Mon rayon de soleil… J’étais trop émotif… «Putain...»
J’ai fait des trucs dégueulasses sous les ordres d’Higgins, mon ancien supérieur dans l'armée. Un paumé de la vie comme moi ne devrait pas avoir le droit à des moments de paix, de bonheur. Mon cœur était empli d’espoir, d’espoir que ma fille ne fasse pas les mêmes erreurs que moi. Enfin, plus le temps de penser, Maggie était de retour avec une nouvelle balle. « C’est reparti mon kiki ! ». Cette fois-là, ce serait la bonne, j’en étais sûr, mais si c’était la troisième fois que je me le disais.
La balle arriva et contrairement aux fois précédentes, mes oreilles perçurent distinctement le son de la batte cognant la balle. Une joie intense me parcourut. « Youhou, j’ai réussi ! ». Dans mon inconscience, je lâchai au loin ma batte avant de faire la roue. À côté, Maggie faisait la moue, visiblement déçue de ma réussite. Cependant, très vite, je m’aperçus que d'un, la balle n’était pas partie bien loin, et de deux, elle avait touché quelqu’un. Me précipitant vers la personne en question, je m’excusai, l’air penaud « ‘Scusez moi, j’ai pas fait exprès, ça va ? ». Un sourire gêné sur les lèvres, j’étais réellement soucieux de l’état de la jeune femme.
Ma batte n’avait fait que fendre l’air. Furieux, d’avoir échoué à frapper la balle trois fois d’affilée encore, je faillis jeter ma foutue batte au sol, avant de me rappeler de la menace du proprio. Si je brisais encore une fois l’une de ses battes de merde, j’étais viré à vie du terrain. Mais pas question de priver ma gamine d’un si bel endroit. «Putain, j'suis sûr que tu triches... » Ouais, j’étais tellement de mauvaises fois, mais je bouillonnais de l’intérieur. Jamais une petite fille m’avait autant humilié. Elle avait fréquenté le terrain quelques fois pendant l’année selon ses dires, mais mon cul ouais ! Au moins un millier de fois je dirais.
En attendant que Maggie récupère une autre balle, je fis quelques moulinets avec la batte pour m’échauffer. Les sorties en famille n’avaient jamais été mon truc auparavant. Mon beau-père et moi étions comme chien et chat, incapables de nous entendre ou d’être d’accord sur de nombreux points. Il n’y avait juste ma mère, sa femme, qui était en mesure de nous réconcilier ou bien de nous réunir en diverses occasions. Passer du temps avec mon rayon de soleil me réchauffait le cœur. Mon rayon de soleil… J’étais trop émotif… «Putain...»
J’ai fait des trucs dégueulasses sous les ordres d’Higgins, mon ancien supérieur dans l'armée. Un paumé de la vie comme moi ne devrait pas avoir le droit à des moments de paix, de bonheur. Mon cœur était empli d’espoir, d’espoir que ma fille ne fasse pas les mêmes erreurs que moi. Enfin, plus le temps de penser, Maggie était de retour avec une nouvelle balle. « C’est reparti mon kiki ! ». Cette fois-là, ce serait la bonne, j’en étais sûr, mais si c’était la troisième fois que je me le disais.
La balle arriva et contrairement aux fois précédentes, mes oreilles perçurent distinctement le son de la batte cognant la balle. Une joie intense me parcourut. « Youhou, j’ai réussi ! ». Dans mon inconscience, je lâchai au loin ma batte avant de faire la roue. À côté, Maggie faisait la moue, visiblement déçue de ma réussite. Cependant, très vite, je m’aperçus que d'un, la balle n’était pas partie bien loin, et de deux, elle avait touché quelqu’un. Me précipitant vers la personne en question, je m’excusai, l’air penaud « ‘Scusez moi, j’ai pas fait exprès, ça va ? ». Un sourire gêné sur les lèvres, j’étais réellement soucieux de l’état de la jeune femme.