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On meurt plus à l'hôpital qu'ailleurs [PV Rayleigh]

  • Nazirah Bitat
    CIVIL - Rebelle
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    id15.08.17 2:18
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    Nazirah Bitat
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      CIVIL - Rebelle
      2 décembre 2016

      Maman a encore passé des examens. Les médecins m'avaient prévenu, j'ai réussi à m'arranger pour être là pendant qu'ils la faisaient passer par toutes les machines, par tous les tests, tous les prélèvements. Je sais plus combien de fois ça fait, au moins une fois par mois et j'ai l'impression qu'ils se rapprochent à chaque fois. Et à chaque fois, les médecins essaient de me rassurer sans me dire que ça va mieux. Son état est stable, ils savent très bien ce qu'elle a, les nouveaux traitements font des miracles. Les nouveaux traitements.

      A chaque fois ils ramènent ça sur le tapis. Un taux de rémission supérieur de truc pourcents, une guérison plus rapide, une convalescence moins fatigante ou moins douloureuse. Tout ça a un prix, mais c'est pour son bien, alors quelques milliers de dollars, c'est pas grand-chose. Je sais bien qu'ils veulent juste me faire payer plus, toujours plus, me faire cracher jusqu'à mon dernier cent ! Ils s'en foutent, eux, de savoir si Maman va mieux ou souffre moins ! Mais moi non. Même en sachant que c'est presque une arnaque, que le prix est stupidement gonflé, si les médicaments font la moitié de ce que les médecins promettent, je les prendrait si ça peut aider Maman. Si seulement c'était pas aussi cher.

      Cette fois, en plus, les tests se sont mal passés. Rien de grave, mais Maman était moins anesthésiée que d'habitude. Ça se voyait sur son visage qu'elle avait mal. Elle grimaçait, elle respirait difficilement, ses gestes étaient lents et hésitants. J'avais pas le droit d'être avec elle dans la pièce, j'étais coincée dans la salle d'à côté à juste pouvoir mettre ma main sur la vitre, incapable de l'aider ou la soutenir. Quand tout s'est fini, ils m'ont interdit d'aller lui parler, elle était trop fatiguée. Ils m'ont juste conseillé de repasser le lendemain avant de me fourrer encore des devis de traitements entre les mains.

      Des devis bien trop chers. Je lisais les chiffres en calculant dans ma tête, en constatant que jamais je ne pourrais gagner autant. J'ai pas de diplôme, j'ai pas de compétences ou de pistons, je suis la fille d'un meurtrier et une méta recensée, jamais je pourrais avoir un boulot qui rapporte ce genre de fortune. Pour moi, ces putains de devis étaient juste la preuve de mon impuissance totale à soulager Maman. J'avais les jambes coupées, la tête qui tournait et le coeur au bord de l'explosion. Avant d'avoir pu sortir de l'hôpital, je me suis effondrée sur une chaise dans le couloir et j'ai commencé à pleurer dans mes papiers.
    • Rayleigh Harper
      CIVIL - Bienfaiteur
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      id23.08.17 17:53
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      Rayleigh Harper
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        CIVIL - Bienfaiteur
        Je me serrai bien passé de cela aujourd’hui, voyez-vous. Un appel est arrivé ce matin, la morgue de l’hôpital, disant qu’ils avaient possiblement retrouvé le corps de l’une de mes sœurs, et avaient besoin de moi pour être sûr de l’identification, précisant que le corps était abîmé au-delà du raisonnable. A l’écoute de cette nouvelle, mes jambes avaient flanchées. Mon souffle devint saccadé. Si c’était effectivement Hope, Destiny ou Faith … Je n’en serrai alors jamais remis, du moins, jamais complètement.

              Sur place, arrivé en nage, poussé par le désespoir, on me fait attendre dans une salle uniquement meublé d’une table et de deux chaises, pour me faire patienter m’a-t-on dit Ce furent les 10 minutes les plus longue de ma vie. Je tremblais, et respirais fort. Quand le légiste ouvrit la porte, je lui ai presque sauté dessus, le surprenant quelque peu, ce dont j’empressais de m’excuser. Puis il me guida dans une énième salle blanche, où trônait un cadavre sous voile, sur une table d’opérations. Mon cœur se serra de plus en plus. Je m’approchais, lentement, alors que le médecin soulevait le drap couvrant la défunte. Le cadavre était gravement brulé. Mais il m’a fallu une poignée de secondes pour comprendre que ce n’était aucune de mes sœurs. Je reconnaîtrais leurs visages n’importe où. Et ils n’étaient pas dans cette pièce. Je soupire bruyamment. Chassant les quelques larmes qui s’étaient formés sur mon visage. Le légiste se confondit en excuse, que j’écoutais à peine, lui fit un signe de la main pour le faire taire, et annonça que je m’en allais.

               Rassuré, je n’en demeurai pas moins pensif et terrifié. Je redoute ce genre de jour depuis la disparition de ma fratrie. Apprendre leur mort. Par un coup de fil. Cette idée me créa un frisson immense dans toute la longueur du dos. Mes sœurs sont tout ce qu’il me reste de famille en ce bas monde, qui ne veux pas me tuer. Elles me manquent. Terriblement. Mais … ? Je suis en train de pleurer ? Oh Seigneur … Pas en public … Je tente alors de chasser la nostalgie et la peur de mon esprit. Avec beaucoup de peine.

              Au détour du couloir, je tombe nez-à-nez avec une jeune fille, guère plus enjouée que moi, pleurant sur un siège, un tas de papier sur les genoux. C’était trop d’émotion pour une journée. Je décidais alors de me laisser tomber sur la chaise à côté d’elle. Après un instant de silence, essayant de rompre la lourdeur de nos chagrins, j’engage la conversation, fixant le mur devant moi, souriant un peu :

              « - Les hôpitaux sont si tristes. Si chargés de malheurs. Mais dans cette fourmilière du désespoir, certains se démènent pour que tous puisse vivre, ne serait-ce qu’un jour de plus. Ces héros du quotidien. Les infirmiers, les médecins et leurs assistants. Alors peut-être qu’au fond, cet endroit est plus en sanctuaire. Et pas une porte ouverte sur un cimetière. Vous savez, le meilleur remède que je connaisse, n’est ni chimique, ni mystique. C’est quelque chose de simple. De si évident, que peu de personne y pense. L’espoir. L’amour. Le soutien. Cela vaut toutes les thérapies du monde. Et pour ce que cela vaut … »

              Je pose une main compatissante et chaleureuse sur son épaule, lui souriant.

              « - En cet instant, sachez que vous n’êtes pas seule. Si cela peut vous soulager, parlez-moi. Qui sait ? Je pourrais peut-être vous aidez plus que vous ne le croyez. »
      • Nazirah Bitat
        CIVIL - Rebelle
        (6)28148713461300none
        id24.08.17 23:27
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        Nazirah Bitat
        (6)28148713461300none
          CIVIL - Rebelle
          Je sais pas combien de temps j'ai passé comme ça, effondrée sur un siège. Et je sais pas quand ce mec est arrivé, ou même s'il était là avant moi. Je l'ai pas remarqué avant qu'il se mette à parler, quand j'ai levé mes yeux rougis et mon regard brouillé vers lui. Il n'était qu'une masse floue, j'avais trop d'humidité sur les yeux pour distinguer quoi que ce soit. Au début je me suis demandée s'il venait pas juste se foutre de ma gueule, ou faire sa B.A. du jour en jouant les bonnes âmes sans rien y croire. Sa façon de parler faisait un peu discours tout préparé, comme une tirade de théâtre. Mais si c'était du théâtre alors il était bon acteur parce que les tremblements dans sa voix ressemblaient à ceux de quelqu'un vraiment triste. Alors j'ai rien dit, je l'ai laissé faire. J'avais pas l'énergie de protester de toute façon.

          Quand il a posé sa main sur mon épaule, j'ai sursauté et tourné le regard vers sa main. Même si je ne sanglotais plus, même si j'avais plus une larme à tirer de mon corps, j'avais toujours les yeux trop embués pour voir quoi que ce soit. Je sentais bien qu'il voulait me réconforter mais quelque chose ne passait pas. J'ai juste fini par laisser ma tête retomber.

          "Je crois pas que vous puissiez faire grand-chose. Sauf si vous avez…"

          J'ai soulevé la liasse, essayé de lire un chiffre, mais j'y voyais toujours rien, et pas moyen de m'en rappeler un seul de mémoire. Alors j'ai presque collé les devis à mon visage, toujours pour rien, et j'ai fini par les balancer rageusement sur le côté. Elles se sont envolées dans un genre de fracas puis se sont éparpillées en flottant avant de finalement retomber sur le sol et sur les sièges.

          "Nan, l'amour ne suffit pas, l'espoir ne change rien et du soutien on en a pas. J'essaie de me démerder seule mais j'arrive à rien, tout juste à payer l'hospitalisation et le plus basique des traitements. Les médecins n'osent même pas me parler des chances de rémission tellement elles sont faibles, son état empire à chaque fois que je passe la voir, elle est tellement fatiguée que j'ai même pas eu le droit de lui parler aujourd'hui ! Alors sanctuaire mon cul, ils s'en fichent bien qu'elle vivent, ils veulent juste me taxer toujours plus et s'en mettre plein les poches, ils exploitent le malheur des gens ! Sauf que si je trouve pas quelque chose…"

          J'ai eu du mal à prononcer les derniers mots, ma gorge se bloquant à nouveau. Les sanglots ont recommencé et je me suis recroquevillée sur moi-même, les genoux remontés sous le menton et le visage enfoui dans les mains. Je criais presque l'instant d'avant, et là ma voix était à peine audible.

          "Si je… trouve pas… Je vais… vraiment… être toute seule."
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