Réveil matin 15 heure, la tête dans le cul, je me gratte les testicules tout en me décrochant la mâchoire d’un bâillement qui en dit long. Un étirement plus tard, je m’observe dans la glace fendue de ma salle de bain humide. C’pas beau à voir : deux grosses poches sous des yeux vitreux et une haleine pleine d’alcool. La soirée a été rude. A chaque fois que Boris et Nikolaï, les « inséparables », me proposent « un seul petit verre » le résultat est le même : shooter à 3 heure du matin dans n’importe quelle maison close du gang.
Tandis que, la tête entre les mains, j’attends que l’aspirine finisse de se dissoudre, des flashs me reviennent en mémoire. Le premier, Boris et Nikolaï parlant en russe avec deux blondes pulpeuses et moi, allongé sur un divan, la tête sur les cuisses d’une beauté ébène. Elle passe ses doigts entre mes cheveux. Le second, une nouvelle bouteille de Vodka se pose sur la table et les verres se remplissent. La musique est entrainante. Le quatrième shooter terminé, je me mets à danser. Troisième flashback, je sépare les deux amis en train de se foutre sur la gueule. Une droite me choppe le coin de la mâchoire, Les « inséparables » se fendent la poire et me relèvent. Tout est oublié. Le dernier est une vision floue et distordue de mes toilettes alors que j’y plonge la tête à moitié pour vomir. Le goût du médicament me donne un frisson le long de l’échine... faut que je prenne une douche.
L’eau brulante me dégouline le long du visage et je me sens revenir d’outre-tombe. Le dos appuyé contre les carreaux froids, je me perds en réflexion et digressions. Le bout des doigts flétrie, j’ouvre les yeux lorsque j’entends le téléphone sonner. Au son, je sais plus ou moins de quoi il s’agit : le travail. Oui, j’aime organiser mes sonneries en fonction du contact. La reprise de « Work Song » d’Robben et Mark Ford, ma préférée. Y’a bien eu la grande Nina, Grant G., W. Montgomery et une ribambelle d’autres. C’est le côté électrique qui pulse bien. Ça donne la niaque, l’envie de s’bouger le cul s’tu vois ce que j’veux dire. J’enroule ma serviette à l’effigie de Winnie L’Ourson autour de la taille et attrape l’appareil.
-Allo ?!
-Hey Kiddo, toujours dans le dur ?
-Bordel Boris, avec vous c’toujours la même. C’était la dernière, j’te jure.
-T’entends ça Niky ? Le p’tit dit qu’il sort plus avec nous !... AH-AH, Ouais j’lui dis. Il t’invite « gentiment » à fermer ton claque-merde et à rabouler ton cul chez Tiffany.
-C’tout, il n’veut pas 100 balle et un twinkie pendant qu’on y est ? Au moins il pourra enfin tirer un coup et se détendre le string.
-AH-AH-Encore vexé pour ta mâchoire ? T’as la rancune tenace pour un môme.
-M’ouais M’ouais, tu verras si mon 43 fillette est tenace.
-AH-AH-AH ! Jolie repartie gamin… Rejoins-nous fissa. Y’a un boulot pour toi.
-D’acc, mais arrête de m’appeler gamin.
-C’est c’la oui, C’est c’la oui. Allez, à toute.
Click-tuuu-tuuu
-Tssss, abrutis… Bon, quand le devoir appelle…
Sortant de la douche, je lance le café et vais enfiler un jean, un tee-shirt noir et un sweet gris à capuche. Je rajoute un sucre et regarde les nouvelles sur mon téléphone. Une déclaration du président sur le système de la sécu’ sociale, la poursuite des hostilités au Moyen-Orient, encore un corps retrouvé à la périphérie de Bêta… Rien d’intéressant avouons-le. Le monde continuera à tourner et moi ? Bordel de m****, j’viens d’me brûler la langue ! Fais iech. Tant pis, j’attrape les clefs et descends les escaliers tout en les faisant tourner autour de l’index.
Tandis que, la tête entre les mains, j’attends que l’aspirine finisse de se dissoudre, des flashs me reviennent en mémoire. Le premier, Boris et Nikolaï parlant en russe avec deux blondes pulpeuses et moi, allongé sur un divan, la tête sur les cuisses d’une beauté ébène. Elle passe ses doigts entre mes cheveux. Le second, une nouvelle bouteille de Vodka se pose sur la table et les verres se remplissent. La musique est entrainante. Le quatrième shooter terminé, je me mets à danser. Troisième flashback, je sépare les deux amis en train de se foutre sur la gueule. Une droite me choppe le coin de la mâchoire, Les « inséparables » se fendent la poire et me relèvent. Tout est oublié. Le dernier est une vision floue et distordue de mes toilettes alors que j’y plonge la tête à moitié pour vomir. Le goût du médicament me donne un frisson le long de l’échine... faut que je prenne une douche.
L’eau brulante me dégouline le long du visage et je me sens revenir d’outre-tombe. Le dos appuyé contre les carreaux froids, je me perds en réflexion et digressions. Le bout des doigts flétrie, j’ouvre les yeux lorsque j’entends le téléphone sonner. Au son, je sais plus ou moins de quoi il s’agit : le travail. Oui, j’aime organiser mes sonneries en fonction du contact. La reprise de « Work Song » d’Robben et Mark Ford, ma préférée. Y’a bien eu la grande Nina, Grant G., W. Montgomery et une ribambelle d’autres. C’est le côté électrique qui pulse bien. Ça donne la niaque, l’envie de s’bouger le cul s’tu vois ce que j’veux dire. J’enroule ma serviette à l’effigie de Winnie L’Ourson autour de la taille et attrape l’appareil.
-Allo ?!
-Hey Kiddo, toujours dans le dur ?
-Bordel Boris, avec vous c’toujours la même. C’était la dernière, j’te jure.
-T’entends ça Niky ? Le p’tit dit qu’il sort plus avec nous !... AH-AH, Ouais j’lui dis. Il t’invite « gentiment » à fermer ton claque-merde et à rabouler ton cul chez Tiffany.
-C’tout, il n’veut pas 100 balle et un twinkie pendant qu’on y est ? Au moins il pourra enfin tirer un coup et se détendre le string.
-AH-AH-Encore vexé pour ta mâchoire ? T’as la rancune tenace pour un môme.
-M’ouais M’ouais, tu verras si mon 43 fillette est tenace.
-AH-AH-AH ! Jolie repartie gamin… Rejoins-nous fissa. Y’a un boulot pour toi.
-D’acc, mais arrête de m’appeler gamin.
-C’est c’la oui, C’est c’la oui. Allez, à toute.
Click-tuuu-tuuu
-Tssss, abrutis… Bon, quand le devoir appelle…
Sortant de la douche, je lance le café et vais enfiler un jean, un tee-shirt noir et un sweet gris à capuche. Je rajoute un sucre et regarde les nouvelles sur mon téléphone. Une déclaration du président sur le système de la sécu’ sociale, la poursuite des hostilités au Moyen-Orient, encore un corps retrouvé à la périphérie de Bêta… Rien d’intéressant avouons-le. Le monde continuera à tourner et moi ? Bordel de m****, j’viens d’me brûler la langue ! Fais iech. Tant pis, j’attrape les clefs et descends les escaliers tout en les faisant tourner autour de l’index.
-♫ I think I'm gonna be sad,
I think it's today, yeah ♪
The girl that's driving me mad ♪
Is going away ♪
She's got a ticket to ride, ♪
She's got a ticket to ride... ♫
I think it's today, yeah ♪
The girl that's driving me mad ♪
Is going away ♪
She's got a ticket to ride, ♪
She's got a ticket to ride... ♫