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Hammer the nail. [PV: JARED ABERLINE]

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    Anonymous
      HAMMER THE NAIL.
      ______________________________________


      Jeudi, seize heures,
      Mon dos se fracasse lourdement contre le tatami et je sens ma cage thoracique faire un bond en avant. Mon entraîneur n'est pas le genre à ménager ses poulains, bien au contraire : Plus il vous apprécie et vous estime, plus il frappe fort. Et des fois, c'est à en douter de ses limites. Cette montagne de muscles d'un mètre quatre vingt-huit connaît tout de mes pas, il connaît mon tempérament et mes faiblesses. Il sait comment les retourner contre moi et même si des fois quelques moments de lucidités rares me permettent d'accomplir l'imprévisible, il renverse toujours la situation en sa faveur.
      Je m'appelle Lyn Olsen, et j'ai beau être une meta-humaine, je ne fais pas le poids contre le vice champion d'Amérique en arts martiaux multiples, catégories poids lourds. Et pourtant, à LibertyTown, je suis championne de ma catégorie. J'ai le prix poids plumes de cette année et tout me porte à croire que c'est bien en finale que mes pouvoirs se sont amorcés. Comment je le sais ? Parce que peu de femmes de mon gabarie peuvent repousser quelqu'un aussi loin grâce à un seul coup de pied. Ça fait plusieurs années que je pratique les MMA, et même si des fois je suis douée d'anticipation, jamais une vision comme celle-ci ne s'était produite avant. Aussi exacte, aussi analytique.

      … Mais je sais ce que vous vous demandez. C'est qui, celle-là ? Les champions de sports de combats recrutent chez Barbie, maintenant ? De Un, je suis brune. De Deux, j'ai des triceps et un ventre en béton. De Trois, je suis la fille de Margaret Jones, riche mannequin qui figure sur les posters de pubs aux arrêts de transports en commun, et dans les magazines. Je suis aussi la fille de Liam Jord Andrew Olsen, Homme d'affaire très réputé dans son milieu, et actionnaire majoritaire dans une grande société de développement informatique. Il est d'origine Estonienne, et il y a d'autres choses que je soupçonne chez lui, mais que je ne cherche pas vérifier. Je ne préfère pas.
      Taper sur des sacs de frappes et sur des gens n'est pas ma seule vocation : je suis barmaid dans l'un des endroits les plus cool de Roosevelt Avenue. J'en suis la propriétaire et j'ai avec moi quatre jeunes salariés motivés et qui comme moi, sont passionnés de Blues et de Rock'n Roll. D'ailleurs, la brassière que je porte est à l'effigie de Metallica. Ne jouons pas sur les styles ; Metallica est tout simplement pour moi l'un des meilleurs groupes descendant du Rock'n Roll. Qu'il soit un peu plus pêchu n'enlève en rien le fait que ses membres savent faire chanter les gammes blues lors de mélodies si énergiques qu'elles peuvent vous faire rompre vos cervicales.  

      On a fini les présentations, non ? Alors je vais me relever, et je jure de finir cet entraînement en flanquant une belle trempe à mon coach. Andrew Lewis a beau être un colosse, je suis plus rapide que lui. Alors, après m'être relevée avec un saut de main, je tente une prise de soumission. Une clé de bras brillamment exécutée au moment où son bras se détend vers moi pour me donner un coup de poing. Je l'entraîne au sol, et au moment de l'achèvement de mon contre, je m'interromps et me relève. Comme d'habitude, j'enlève mes gants pour les lui jeter dessus. Ce sont les siens ; ceux qu'ils donnent à ses plus précieux élèves lors de ses entraînements particuliers. Selon lui, ce sont les meilleurs gants jamais conçus. Ils sont certes anciens, mais ils sont aussi souples que résistants. Ils se lient parfaitement au moindre mouvement.
      Andrew se relève lentement avec un sourire en coin, puis me balance ses gants en pleine tête. Il profite de ce moment pour s'approcher de moi et ébouriffer aussi frénétiquement qu'amicalement ma tignasse.

      « C'était une bonne séance, p'tite tête. » Me complimente-t-il tout en ramassant ses accessoires, pour m'autoriser à partir après une légère tape sur la fesse droite. D'ailleurs, c'est la seule personne autorisée à avoir ce geste avec moi. J'ai une confiance aveugle envers ce grand dadais aux airs de Batista avec la barbe mesurant la moitié de celle d'un membre de ZZ Top. Il en a vu des vertes et des pas mûres. De plus, pour s'améliorer et pousser toujours plus loin la technique et l’enjeu du combat, il a fréquenté les pires fight club de LibertyTown. Je m'apprête à partir après un simple geste de la main, mais il m'interpelle :

      « Eh, Lyly... » Chuchote-t-il tout en trottinant vers moi, pour que je me retourne.

      « On a pas trop eu l'occasion de parler depuis ta victoire au LibertyTown Championship. A part te féliciter, je voulais te parler d'un truc... »

      Je sais exactement où il veut en venir. Je m'empare de la serviette qu'il me tend pour essuyer ma nuque. Il embraye avant que je ne puisse lui répondre :

      « Pourquoi tu m'as pas dit que t'étais... ? Enfin, voilà. Tu vois c'que j'veux dire, hein ? »
      « Ouais, je sais... j'en savais rien, Andrew, je te le jure. Je n'aurais même pas participé à la compét', sinon... »
      « Mais, euh... ça vient d'où ? »

      Je ne le sens pas spécialement méfiant ni apeuré. Il cherche au contraire à me comprendre. A comprendre ce qui s'était passé ce soir-là. J'avais le visage en sang et tout portait à croire à deux issus : soit à ma défaite, soit à un match nul. L'autre gonzesse face à moi était bien amochée aussi, mais soudainement, lors d'une montée d'adrénaline, j'avais trouvé la force de lui flanquer un coup de pied étonnement précis et puissant. Une prouesse très délicate à accomplir pour n'importe qui, même pour une combattante bien entraînée à l'ancienne.

      « J'en sais rien. J'ai pas consulté de spécialiste en gens bizarres. T'imagines le truc ? J'ai pas envie qu'on colle une étiquette « Attention ! Meta-humaine ! » sur mon front. « La fille de Margaret Jones est une meta-humaine ! », tout ça. C'est venu comme c'est reparti, et depuis quelques temps, je me sens étrangement mieux. Je veux dire, encore en meilleure santé. »

      « C'était digne d'un scénario de la WWE, Lyn... » Murmure-t-il en dissimulant un rire nasillard. Je rigole de sa plaisanterie, puis il reprend : « C'était incroyable. Le plus beau Wamashigeri que j'ai jamais vu. T'aurais pu foutre au tapis n'importe quel type avec une impulsion et une énergie pareille. Autant de pirouettes en l'air. Personne n'a crié à l'injustice ni à la tricherie, alors je suppose que ça fait de toi une vraie championne... »

      Il me tape légèrement l'épaule et hausse le menton pour me commander de partir. Je vais bientôt devoir ouvrir mon rafiot, et j'ai encore une douche à prendre et quelques stations à parcourir. Au loin, je l'entends me charrier :

      « Et t'es v'nu comment cette fois ?! en Audi R8 ?! »
      « Nan ! En BMDouble-pieds ! »

      Après m'être changée et avoir tout regroupé dans mon sac de sport, j'emprunte les transports en commun pour rejoindre rapidement Roosevelt Avenue. Mon établissement, le South Star, se trouve à l'angle de cette immense plate-forme commerçante. Je n'aime pas dire ça, mais c'est bien grâce au nom d'Olsen que j'ai pu implanter mon enseigne ici, entre une boutique Hermès et une boutique de parfums apparemment hyper appréciés, mais que je trouve personnellement nauséabonds. Il est dix sept heures trente et je rejoins ma petite équipe toujours à l'heure. Ils aiment travailler et nous aimons tous nos visiteurs. Ils sont de tout âges et de différents environs. Car ici, nous ne sommes plus à LibertyTown, dans le quartier d'Alpha, mais à Nashville, dans son ambiance la plus authentique. Pour autant, pour préparer le bar, je suis d'humeur à mettre du Rock Anglais. Les Rolling Stones qui selon moi, sont ceux qui ont empruntés le Rock aux Américains pour leur renvoyer en pleine poire. Honky Tonk Groove fait démarrer la caisse, les fus et les fourneaux. Les premiers clients viennent très vite pour l'Happy Hour. Des étudiants ou de jeunes travailleurs la plupart du temps. J'enfile mon tablier par dessus ma chemise à carreaux rouges et noires, saisis mon calepin, mon lecteur de carte, ma trousse, mon stylo, et c'est parti jusqu'à trois heures du matin.

      « Yo, guys. Dites moi tout ! »
      « Bah... tout. » Une plaisanterie habituelle de la part des jeunes étudiants tout juste rentrés de cours. Je joue le jeu et réponds : « Ca va faire cher, alors... »

      Ils sont quatre à vouloir manger et tous les cinq à vouloir boire. On commence toujours sur les chapeaux de roues. Je note et deux d'entre eux veulent un « Guns 'n Rosette » ; le Burger le plus demandé étant donné que sur la carte est précisé que quiconque réussi à le terminer se verra offrir deux verres. Beaucoup prétendent pouvoir y arriver, et au final, très peu y parviennent.

      « Deux consommations de notre choix ? »
      « Sauf le Whisky douze ans d'âge, et on ne le sert pas en shooter. Pas de sacrilège... »

      Étrange pour une barmaid qui ne boit pas de connaître certains de ces principes, n'est-ce pas ? Attendez de voir ma bande favorite arriver. Ces vieux motards aux allures de Hell's Angels qui ne font néanmoins pas de mal à une mouche, sauf si les choses risquent de vraiment déraper. Et si vous vous posez la question, non, il n'est jamais rien arrivé dans ce bar. Il y a deux raisons à ça : beaucoup savent qui je suis, et ce que sont capables de faire mes copains. D'ailleurs, l'un des étudiants rattrape le sien. Chance que je suis d'une nature plutôt agréable et que je suis dotée d'un bon sens de l'humour.

      « Et personne ne vous sert vous ? »
      « Mec, la seule chose qu'elle pourrai te servir, c'est une salade de phalanges. C'est Lyn Olsen, mec. »
      « Et c'est qui ? »
      « C'est une championne de MMA, mec. »
      « Sérieux ? »
      « Ouais. Championne de LibertyTown. »
      « C'est la fille d'un mannequin, aussi. »
      « Ah bah ça au moins, ça s'voit ! »

      Je termine de prendre note et largue une petite vanne au plus téméraire : « Tu comprendras quand t'auras des poils sur le menton, le minet. »

      J'entends un « Hou ! » collectif; celui que l'on adresse comme des gamers du RAP après un clash. Tandis que je distribue la commande, j'entends Karl, l'un de mes serveurs, changer la musique. C'est un rituel au début de chacun de nos services, et c'est quelque chose qui surprend et fait rire les clients. Mes deux cuisiniers sortent la tête de la cuisine pour venir chanter en cœur avec nous l'introduction de la chanson « You give love a bad name » de Bon Jovi. Les jeunes que je venais d'accueillir chantent soudainement avec nous.

      « Shot through the heart and you're to blame darlin' ! You give love... a bad name ! »

      Les clients défilent et alors que je prends une pause le temps de me remplir également l'estomac, je suis surprise de recevoir la visite de ma mère au comptoir. Comme souvent, elle a les mains pleines de sacs. Elle a toujours tendance à m'offrir quelques beaux cadeaux avant de me proposer une place dans la mode. Et comme d'habitude, je ne serai toujours pas intéressée, et elle repartira bredouille après m'avoir lancée un pic. Elle est toujours richement vêtue. Chapeau, foulard, lunette de soleil, manteau de fourrure. Elle fait tâche dans mon endroit et j'ai tendance à murmurer aux autres qu'en aucun cas il ne s'agit de ma mère. Et pourtant, l'égérie des grandes marques du moment ne manque de se faire remarquer.

      « Bonjour, ma chérie. Tu ne me fais pas les bises ? » Me demande-t-elle au moment où je tente d'ingérer une grosse pièce de mon burger accompagnée de quelques frites. Je me demande d'ailleurs si mes prédispositions en tant que meta-humaine pourrait m'empêcher quelques problèmes d'artères. Je fais descendre le tout avec du coca et fait mine de préparer quelques pressions. Je n'ai pas le temps pour les cordialités ; je travaille. Du moins, je travaillerai toujours au moment de faire les salutations à ma mère.

      « J'bosse, m'man. »
      « Bien sûr, tu as tout hérité de tes parents. » Lâche-t-elle ironiquement, car je n'ai rien d'une modèle de charme ni d'une femme d'affaire. Et même si je suis plutôt belle, j'apprécie le confort de vêtements simples après mes entraînements. La jupe, ce sera pour ce week-end lorsque j'accueillerai des groupes locaux et plus de clients. Beaucoup plus de clients.

      « T'as fais tes petites emplettes ? »
      « Oui, et j'ai trouvé ça pour toi ! » Elle me sort une tunique avec un décolleté plongeant. Comme d'habitude avant de me proposer un shooting. J'y jette à peine un œil avant de servir deux quarantenaires rentrés du travail.

      « Cela t'ira à merveille pour le galas de charité de la semaine prochaine. La société de ton père défend les pompiers de la ville et propose une levée de fonds pour les enfants secourus. »

      « T'en as sérieusement quoi à faire ? J'y irai pas. »
      « Il serait grand temps que tu prennes conscience de tes responsabilités en tant que fille de grand patron. »

      Je m'approche d'elle et plaque brusquement mes deux mains sur le bois vernis du comptoir. Je m'y appuis pour basculer légèrement et atteindre son nez.

      « Bon, maman. On ne sert pas de caviars ici. T'as qu'à donner ce haut à une des bimbos qui travaille avec toi. Ca ira très bien avec sa tronche travaillée en soufflerie. »

      Elle retire ses lunettes de soleil pour me sortir une de ses répliques toute faite, tout en tournant les talons. Un mouvement qu'elle trouve gracieux, mais que je trouve tellement grossier et sûr-fait.

      « La pomme est tombée bien loin de l'arbre... »
      « Ouais, j't'appellerai quand on aura installé des barres de pole dance ! »

      De l'autre côté du comptoir, je vois Karl dissimuler un léger rire derrière sa longue tignasse blonde de surfer californien. Mes collègues et amis sont habitués à ce genre de situations hebdomadaires. C'est ce qu'on appelle « The Call of Thursday », que l'un de mes cuisiniers aura brillamment renommé « The Call of Chtulu ». Et ma richissime mère a bien des airs de Dieu Ancien Lovecraftiens, avec ses épaisses couches de vêtements sophistiqués.

      Il est vingt et une heures et arrive les plus habitués du South Star. Quelques amis de la faculté des sports, quelques personnes du club, et quelques fans de Rock'n Roll que je remarque de suite car il n'y a pas un seul vêtement sur eux qui ne porte pas l'insigne d'un groupe qu'ils aiment. A cette heure-ci, des playlists plus entraînantes s'écoulent. Mais dans ce cortège de visages familiers, je distingue celui d'un homme que je vois ici pour la première fois. Ce n'est pas rare, mais celui qui s'assoit devant moi est particulièrement silencieux. Impassible. Je n'ai néanmoins pas l'habitude de me faire des préjugés sur mes clients ; ils sont ici après de bonnes ou de mauvaises journées, après des ruptures sentimentales ou après d'autres heureuses ou tristes circonstances. Mon métier est de les soulager, leur donner un peu de compagnie et de les régaler. Je sourie bien plus à ceux qui paraissent usés qu'aux autres. Le quarantenaire en face de moi, aux cheveux gris plaqués, bien sapé, mérite peut-être un peu d'attention.

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      « Bonsoir. Je peux vous servir, ou vous désirez lire la carte ? »
    • Jared Aberline
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      Jared Aberline
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        Crows - Dominateur

        Le cliquetis, quasi mécanique, des ongles tapotant la table rythmait les pensées du Parrain. Un murmure s'était fait rumeur, tel un mirage instable flottant entre fable et vérité. Une énigme colportée dans les milieux informatiques ayant sifflé aux oreilles du russe, celle d'un chasseur naviguant à travers les interstices imprécis d'un darknet tantôt bienfaiteur, tantôt infâme. Loin d'en saisir toutes les subtilités, Jared y voyait tout de même une opportunité d'éliminer certains nuisibles et rivaux. Le quadra appréhendait toutefois un point de son plan en construction : la menace que représenterait pareil rapprochement pour son propre commerce.

        Le meilleur moyen de lever ses doutes, restait de disposer soigneusement quelques miettes d'un mets qu'aucun hacktiviste ne se refuserait. Ainsi, les recherches menées jusqu'à présent, lui avaient accordé un lieu : le South Star, ainsi qu'un nom : Lyn Olsen.

        * * * *
        Son chauffeur le déposa au beau milieu de la prestigieuse Avenue Roosevelt avant de partir tourner dans Alpha. Bien que discrète, l'escorte était présente et fidèle aux ordres donnés : aucun Corbeau ne devait rentrer dans le bar tant que leur Parrain s'y trouvait.

        Etrangement, ce fut l'odeur plus que la musique qui frappa Jared en premier. Coincé entre les vendeurs de parfums, l'établissement du South Star laissait sentir toute l'authenticité d'une passion bruyante, gourmande et vivante. Rock'n Roll et burger, le quadra salua la performance d'avoir imposé ce binôme commun au cœur du quartier le plus huppé de LT. Alors qu'il s'engouffrait dans les effluves d'alcool et de tabac, il fut accueilli par la voix d'Ozzy Osbourne, elle-même portée par les notes électriques de War Pigs. Il venait de découvrir une véritable oasis perdue au beau milieu d'un désert doré.

        Distinguant le visage de la jeune Lyn dans le flux de la clientèle, Jared partit s'installer au zinc, en face de la barmaid.

        - " Bonsoir. " Le sourire qui accompagna sa réponse se fit sincère. Contrairement aux idées reçues, la politesse n'était pas incompatible avec ses fonctions. " Une stoli mule, si vous avez de la Stolichnaya, s'il vous plaît. " La façon dont il avait prononcé la marque de vodka laissait peu de doute quant à ses origines russes. Conscient de cela et joueur, il haussa les épaules avant d'ajouter, presque gêné, " les habitudes ont la dent dure... ."

      • Invité
        Invité
        id09.03.17 18:44
        Anonymous
          " Une stoli mule, si vous avez de la Stolichnaya, s'il vous plaît. "

          Je santonne War Pigs des Black Sabbath tout en acquiesçant la demande de mon client. Très peu de personnes me demandent un cocktail Stoli Mule, et encore moins avec une vodka Stolichnaya. Et selon l'accent du quarantenaire, je peux y reconnaître une forte identité russe. Dans cette ville cosmopolite, toutes les personnes d'origines russes que j'ai pu rencontrer étaient dans les affaires. Selon la dégaine de mon client, celui-ci devait peut-être également avoir un haut poste à la City.
          Avec le sourire, je distribue adroitement son cocktail. Ce que je préfère faire en tant que serveuse, c'est bien ça : préparer mes dosages avec les produits frais commandés par mon plus proche assistant. Nous avons la chance de disposer de très bons outils de filtrages, et je suis certaine du succès de nos mélanges. Néanmoins, un peu moins certaine sur ce coup ; car devant une personne à l'image de son pays, je crains que ne pas exercer les méthodes traditionnelles peut être frustrant.

          « Ce sont de bonnes habitudes, ne soyez pas gêné. Vous m'en direz des nouvelles. On me demande pas souvent ce cocktail. J'ai plus à faire avec du rhum ou du whisky. »

          Je n'ai pas l'habitude de boire d'alcool, mais je n'ai jamais goûté à la Stolichnaya. Vu le prix de la bouteille, un petit shooter pourrai toujours m'aider à tenir un plus longuement la soirée, car il me reste encore plusieurs heures de service. Je sors un deuxième shooter pour l'offrir, versant le contenu face au ponte avant de me servir également, pour finalement lever mon bras et trinquer.

          « C'est cadeau ! Zdorov'ye ! » Balance-je avec le sourire et un accent pitoyablement imité, avant de boire mon shooter d'une seule traite. Je n'ai pas l'habitude de consommer quelque chose d'aussi fort, et je ne peux m'empêcher de grimacer tout en passant mon avant-bras sur ma bouche. Tandis que je m'apprête à relancer la conversation, Karl toque à mon épaule avant de déposer un magazine sur le présentoir, entre le verre de mon client et et le mien. Il s'agit d'un célèbre magazine dédié aux arts martiaux et autres sports de combats. Une référence dans le Connecticut.

          Hammer the nail. [PV: JARED ABERLINE] Sara_p11

          « Nan ?! Tu déconnes ?! »

          « Eh si, championne ! C'est une pote à toi qui l'a déposé. »

          Je suis sur la couverture à côté des gros titres. Deux semaines après la compétition que j'ai remportée, me voilà gratifiée. Je suis émue. Même si je ne fais que rejeter toutes les propositions de ma mère à figurer dans des revues de mode, apparaître dans l'un de ces magazines très appréciés des fighters me comble de joie et me rassure. Cette fois-ci, c'est certain : mon coup de pied sûr-puissant est passé pour un mouvement technique, et même si j'estime que ma victoire est amère, au moins, elle est légitime pour la communauté. Mais en ce qui me concerne, je m'interroge encore sur ce qui m'était arrivé. Suis-je vraiment une méta-humaine, ou alors était-ce juste une poussée d'adrénaline ? Dans le vif, je n'avais rien pu voir. Je sais juste qu'Hailey Massey, double championne, s'était méchamment ramassée au sol, inconsciente. Cependant, depuis ce jour, je me sens véritablement mieux qu'avant. J'ai toujours été une sportive; une gymnaste et une combattante douée menant une vie saine. Pour autant, même si quelques fois s'étaient déjà présentés quelques réflexes surprenant et quelques coups plus puissants que les autres, il ne s'agissait que pour moi de petits excès de concentration. La prouesse du hasard, les fruits de rudes entraînements à l'ancienne. Car oui, Harry Lewis est un entraîneur comme ça : il considère que c'est en prenant de sévères coups que l'on progresse, que l'on prend conscience de l'importance de la discipline, de l'anticipation, de l'effort.  

          Spoiler:

          « T'es ultra badass dessus ! »
          « Y'a pas d'coup de photoshop, et j'ai quand même du mal à me reconnaître. Ca devait être une photo d'avant match. Je suis encore clean... » Dis-je en le feuilletant, avant de le ranger sur le plan de travail. En présence de tant de clients, je ne peux pas me permettre de m'adonner à un peu de lecture. Je veux également savourer l'article dédié au LibertyTown's Championship. Ma victoire contre la championne en titre a été difficile à remporter, mais me voilà représentante de la catégorie féminine de mon club. Karl se saisit aussitôt du magazine avec un grand sourire :

          « Je vais le laisser sur le présentoir où il y a tous les flyers pour les prochains concerts. L'article est classe, et ça plaira aux clients ! Un petit coup de Community Management sur la page, et on va encore rameuter du monde, tu verras ! »

          « Pff... ouais... » Murmure-je un peu timide. Même si je suis fille de, c'est bien la première fois que je gagne autant de visibilité, même sur un magazine très peu fréquenté par les personnes lambdas. Je reviens à ma discussion avec mon nouveau client russe, lui souriant tout en m'accoudant sur le rebord du comptoir. Il est souriant, ce qui m'incite à un peu plus prendre de temps pour lui. D'habitude, je fuis un peu les piliers de bars. Il y en a aussi ici, même si ils sont d'un autre genre que ceux des troquets. Il s'agit souvent du père de famille désespéré, en pleine descente de trip qui réalise à quel point son train de vie est difficile. Car au quartier d'Alpha, c'est un peu marche ou crève. Je ne les fuis pas parce que leurs histoires ne m'intéressent pas, bien au contraire. J'ai souvent tendance à prendre les choses trop à cœur, et il y a peu, je suis venue en aide à une femme trompée et battue pour son mari. Le mec doit certainement être encore à l'hôpital. Et qu'on soit claire : je ne suis pas une héroïne. Je rends juste à ces gens la monnaie de leur pièce. Punition appropriée à châtiment exercé, c'est mon proverbe.

          « Vous êtes d'origine russe ? On a accueilli des zicos de Moscou il y a trois semaines. Un jeune groupe de rock alternatif qui est à sa première tournée nord américaine. Autant vous dire qu'ils savaient faire la fête. Pour la petite anecdote, une de leur chanson s'appelle " Evil Vodka ". Ils faisaient généreusement tourner deux bouteilles dans le public durant la prestation. Ce week-end, on accueille un très grand cru du Tennessee. Mais c'est drôle, mon père est originaire d'Estonie. Il vivait à Tallinn; il a bougé ici pour le taff. Vous venez de quel coin, vous ? »

          Faire mention de mon père est toujours un peu étrange. Je maintiens un bien meilleur rapport avec lui qu'avec ma mère. Contrairement à elle, il est fier de moi; il me dit quelques fois qu'il préfère me savoir sur les tatamis plutôt que derrière un ordinateur à geeker pendant vingt quatre heures. Il est toujours présent à mes matchs et c'est le premier à embrasser mes mains transpirantes et écorchées après un combat. C'est en gros un bon père de famille que je ne vois que lorsque j'ai à exercer ma passion. Cependant, c'est quelqu'un de très secret : je ne sais rien, mais j'ai des soupçons. Je sais qu'il est extrêmement doué en informatique et qu'au final, sa fulgurante ascension est certainement dû à énormément de facteurs. Ses contacts sont multiples, et j'ai déjà pu voir quelques fédéraux chez nous. Je suis quasiment sûre qu'il travaille quelques fois pour les services de renseignements. Je sais également qu'il ne se cache pas de se rendre quelques fois à des conférences sur les travaux de Satoshi Nakomoto et Wladimir van der Laan, les pionniers du Bitcoin.
        • Jared Aberline
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          Jared Aberline
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            Crows - Dominateur

            Appréciant l'offre du shooter, Jared leva son verre en réponse à l'appel de la barmaid. Et la grimace de celle-ci ne trouva comme seul écho que le visage amusé du quadra. Mais l'ouverture qu'il voulut initier se referma à l'arrivée du serveur.

            Retournant dans son monde de pudeur, feutré dans le silence, le Parrain profita de cet aparté pour déguster son cocktail. Bon, mais sans plus, bien loin du résultat obtenu par son assistant Viatcheslav. D'un autre côté, le South Star n'avait aucune prétention à affirmer une quelconque identité russe.

            Son regard s'arrêta alors sur la couverture du magasine et commença à en imprimer le contenu dans sa mémoire. Quelques noms surgirent d'ailleurs des pages feuilletées : Harry Lewis, Hailey Massey et bien entendu, Lyn Olsen.

            L'attention de celle-ci lui revint finalement, livrant alors une nouvelle opportunité d'aborder la raison de sa présence ici. Un père estonien, l'occasion était trop belle.

            - " [...] Vous venez de quel coin, vous ? "

            - " Ma olen siit. " Répondit-il, avant de rigoler de sa propre incompétence en estonien. Et les rares expression apprises par cœur ne risquaient pas de dire le contraire. " Je suis née sur le sol américain. Le langage et certaines traditions sont l'unique reliquat de mes ancêtres russes. " Jared avait voyagé à de multiples reprises sur le sol maternel, se confrontant alors tant à la beauté qu'à la violence d'un pays en pleine mutation. Mais il ne s'étendrait pas plus sur ce sujet. Pas ici. Pas ce soir.

            -" Vous êtes une Championne alors... " Ses yeux indiquèrent le magasine, sur le côté. " ..., championne pleine de hardiesse couplée à une trimeuse honorable, ce sont vos parents qui doivent être fiers de vous, non !? Peut-être même que c'est votre père qui vous entraîne dans son club de combat ? "
          • Invité
            Invité
            id10.03.17 1:04
            Anonymous
              " Ma olen siit. "

              " Vous êtes aussi doué en Estonien que moi je le suis en Russe, n'est-ce pas ? " Mon rire se mélange à celui de mon client. Il reste discret et aimable; malgré le fait qu'il semble déçu de ma préparation. Je le conçois tout à fait, ce regard légèrement introspectif, porté vers les souvenirs de goûts envoûtants. C'est ce que je ressens également lorsque quelqu'un d'autre que mon père prépare du kamo; cette spécialité estonienne à base de quatre céréales et de petits pois à la crème aigre. Heureusement, mon shooter offert semble avoir quant à lui sauvé les meubles.

              J'apprends alors que le ponte est natif d'Amérique, tout comme moi. Néanmoins, son fort accent a l'air d'expliquer les origines des autres membres de sa famille. Contrairement à lui, je ne connais que très peu de choses sur l'Estonie. Mon père, en dehors de quelques anecdotes et de la préparation de quelques plats n'en fait que très rarement mention. Je ne suis pas aussi bonne hackeuse que lui, mais je sais observer et déduire. Et le fait qu'il soit aussi fuyant sur ce sujet me conforte d'avantage dans l'idée qu'il a dû jadis quitté son pays d'origine pour des raisons obscures. Mais plus tout ceci est loin de moi, mieux je me porte. Ma vraie maison, c'est le South Star. Ce commerce que j'ai réussis à créer, à organiser, et qui fait la bonne moitié de ma fierté.

              " Vous êtes une Championne alors... "

              Je sourie en formant un crochet avec mon bras, faisant mine de gonfler mon muscle biceps. Karl n'est pas très discret lors de ses conversations, uniquement car comme moi, il se sent chez lui ici. Extraverti, un peu simplet mais surtout chargé de l'animation depuis le premier jour de son embauche, il est très apprécié de la jeune clientèle. Tandis qu'il retourne à ses affaires, je jette rapidement un œil sur mon effectif. Les affaires tournent, les clients sont satisfaits et je peux donc m'attarder encore un peu. La playlist de ce soir est très bien réglée et la voix de James Hetfield de Metallica commande le début de la chanson Fuel. J'esquisse un léger sourire de satisfaction. C'est l'une de mes chansons favorites. Les quelques vieux hardos dispersés à quelques tables tapent du pieds et hochent la tête, tout en tapant le rythme sur leurs cuisses serrées de cuir noir. L'un d'eux semble fier de montrer à ses potes un patch brodé du groupe sur sa veste en jeans. Croisant mon regard, celui-ci m'adresse de loin le geste de coutume autrefois créé par Ronnie James Dio. Je lui réponds par ce même geste, avant de reprendre tranquillement ma discussion.

              " Oh ? Vous avez vu la couverture du magazine ? Il y a deux semaines, j'ai remportée le LibertyTown MMA Championship. " Réponds-je avec fierté tout en dégoupillant un coca. Le goût amer de la vodka me reste encore dans la gorge. Je ne suis résolument pas faite pour boire et pourtant, nombreux sont les aimables clients à vouloir me payer quelques shooters pour me laisser profiter pleinement de mes pourboires.

              " ..., championne pleine de hardiesse couplée à une trimeuse honorable, ce sont vos parents qui doivent être fiers de vous, non !? Peut-être même que c'est votre père qui vous entraîne dans son club de combat ? "

              Ce compliment me touche. Rares sont les entrepreneurs en costards qui m'ont déjà adressés ce genre de mots. D'habitude, j'ai droit à des remarques bien plus machistes que certains poids lourds peuvent adresser aux combattantes comme moi. Selon la plupart des ami(e)s de mes parents, ce que je fais n'a rien d'utile, et encore moins de féminin. A croire que j'aurai dû accepter de travailler dans le tertiaire et m'ennuyer devant des lignes de langages. Néanmoins, cette remarque doit aussi être adressée aux efforts que j'ai dû fournir pour fonder le South Star en plein milieu d'Alpha. Même lorsque l'on est la fille Olsen, il y a des efforts à fournir, une stratégie marketing et un cahier des charges à accomplir. Je ne suis qu'aller jusqu'au SAT simplement parce que je voulais dès mon adolescence, me lancer dans la vie active. Prouver également que je sais faire autre chose que profiter de la richesse de mes parents. Mes victoires et l'expansion de mon commerce n'auront été que possible grâce à du travail. Pas seulement le mien, mais aussi grâce à celui de personnes toutes aussi motivées que moi.

              " Merci... " Je sourie un peu bêtement tout en rabattant une mèche derrière mon oreille droite. Je dissimule un peu de gêne derrière une nouvelle gorgée, puis je reprends : " Mon père est très fier, oui. C'est un geek entrepreneur qui a un bien plus gros cerveau que de gros bras. Il s'est toujours intéressé à ce que je fais : le South Star, ma passion pour les arts martiaux, pour la musique. Ma mère, c'est différent. Si vous empruntez quelques fois les transports en commun, vous pouvez la voir poser sur des pubs pour des marques de parfums, genre à la Charlize Theron. Selon elle, j'aurai dû finir comme elle et comme les bimbos qu'elle sous-traite. C'est pas un truc pour moi, la jet set, tout ça... "

              Je marque une courte pause en voyant mon équipe faire preuve d'un bon esprit de camaraderie. Malgré les nombreuses commandes de boissons et de burgers, ils assurent. Je vois les clients sourire à leurs plaisanteries. Mon équipe a de la répartie et en voyant l'atmosphère grimper un peu, j'adresse un rapide signe de la main en guise d'excuse à mon interlocuteur, lui demandant en même temps d'attendre quelques secondes. Pour ne pas crier dans ses oreilles, je m'éloigne de quelques pas, et appelle mon blondinet favori :

              " Ho ! Karlito ?! Tu nous mets Ace of Spades pour les damoiseaux de la table onze, s'il te plaît ?!! "

              Il lève le pouce et se dirige vers la table de mixage entre deux services. Je rejoins à nouveau le quadra russe pendant que j'entends quelques remerciements. Je reprends une position confortable pour discuter, tout en restant présentable. Je suis au travail et je ne peux pas me permettre de m'affaler, bien que l'envie ne me manque pas.

              " Pardon. J'ai l'impression que vous avez une bonne place, non ? En faite, je ne veux surtout pas passer pour la fifille à ses parents. J'ai beau mener une vie saine, je ne rêve pas de ce quotidien métro-boulot-dodo. Lorsque j'ai fondé le South Star, je pensais vraiment pouvoir un peu débrider Alpha. Offrir un lieu unique et dépaysant avec une équipe qui en veut. Du coup, on ne va pas s'arrêter là. Je veux nous engager dans une démarche qualité et qu'on assure. Sur la porte d'entrée, il manque la photocopie d'une certification. C'est pareil pour les MMA. Mon père ne m'entraîne pas; n'importe qui pourrait le mettre à terre d'une simple pichenette. Mon entraîneur s'appelle Harry, un vice-champion avec des méthodes et des valeurs à l'ancienne. Il considère que c'est en vous prenant des nions en pleine poire que vous progressez. Cette philosophie me plaît, elle me rappelle la vie. Si on se refuse de mettre les mains dans le cambouis, on apprend rien et on ne procure rien aux autres.  "
            • Jared Aberline
              Crows - Dominateur
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                L'énergie qu'elle dégageait était remarquable et se heurtait au calme silencieux du quadragénaire. Coutumier du fait, Jared se contenta d'écouter, d'enregistrer et d'analyser tant les paroles que l'attitude de la barmaid. Il fit naturellement le rapprochement entre la description fournie par Lyn de sa mère et la dame au chapeau aperçue quelques instants plus tôt, quittant le bar. Peut-être ne s'aimaient-elles pas ; elles se considéraient, tout du moins.

                Profitant du changement de chanson pour parcourir le reste de la salle, le Parrain y croisa le regard interrogateur d'un vieux cuir moustache de motard. Il s'amusa alors du contraste avec la fourrure et l'élégance de la mère Olsen, sans pour autant éprouver un quelconque dégout ou toute autre forme d'antipathie à l'encontre de ce passionné. Finalement il laissa son regard poursuivre le balayage de la salle : ce n'était certainement pas le moment de jouer au mâle alpha avec une bande d'habitués.

                Son attention revint à Lyn, tandis qu'elle reprenait le fil de la discussion.

                -" Pardon. J'ai l'impression que vous avez une bonne place, non ? "

                - " J'ai l'immense chance d'avoir celle que je me suis choisi et celle pour laquelle je me suis battu. " Au sens propre comme au sens figuré. Pour lui, la persévérance s'accompagna de patience avant de répondre à ses attentes. S'estimant toujours au début de son chemin, car la finalité ne fut certainement pas l'ascension au poste de Parrain, Jared guidait sa famille à travers les pièges d'une cité en perpétuelle mutation.  

                Ainsi la jeune femme se trouvait également à l'ouverture de sa propre épopée, preuve en fut de la jeunesse de l'établissement comme de son titre nouvellement acquis de championne de LT.

                -" [...] on ne procure rien aux autres. "

                -" Je ne peux être plus en accord avec votre Harry. Dans ma propre famille nous avons un dicton, emprunté à l'Estonien -les coïncidences sont parfois ce qu'elles sont-, lequel énonce la philosophie suivante : les ampoules aux mains sont plus honorables que les bagues. D'après ce que vous m'avez raconté, entre labeur et opulence, vous aviez l'opportunité de choisir. Et pourtant, il semblerait que les valeurs de votre entraineur vous aient construite au-delà du simple sport. " Il ouvrit la main et la pointa vers la salle remplie de monde, derrière lui, comme une évidence offerte à ses propos. " Permettez-moi de trinquer à cette vertu. " Joignant le geste à la parole, il leva son verre en direction de Lyn et termina son cocktail.

                -" S'il vous reste du stoli, ce serait avec plaisir que je trouverais d'autres raisons justifiant de porter un toast. " Toujours ce sourire calme et apaisant. Les pièces du puzzle s'emboitaient à merveille et au plus profond de lui, il savait qu'il appréciait réellement cet endroit.

                -" D'ailleurs, si cela vous dit, je connais certaines personnes qui seraient intéressées de participer à pareille entreprise. Et comme l'argent n'est pas un problème pour vous, je miserais davantage sur des relations aptes à vous accompagner dans vos différentes démarches de réglementation. "
              • Invité
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                id13.03.17 22:22
                Anonymous

                  - " J'ai l'immense chance d'avoir celle que je me suis choisi et celle pour laquelle je me suis battu. "

                  On croirait entendre mon père, quoique peut-être avec un peu plus d'intégrité qu'un professionnel de l'ingénierie sociale et de la cyber-sécurité. Mais ce genre de réponse approximative a toujours le dont de me laisser perplexe. Je suis sociable, et même si différentes personnes de toutes catégories socio-professionnelles se retrouvent ici, toutes ont l'habitude de me dire où et pour qui elles travaillent. Et parmi le peu d'entre elles voulant préserver un certain secret, il est en général question de dealers, ou alors d'hommes réellement très importants. Le type de personne qui pourrait même vous balancer " Secret d'état, ma chère " avec un air aussi sérieux et classe que celui de Clint Eastwood dans l'Homme des Hautes Plaines. Peut-être que vous croyez qu'à Alpha il ne se passe rien; que tout va bien dans le meilleur des quartiers. Qu'en gros, tous les habitants du plus riche quartier de LT sont cleans, sans problèmes, mais bien au contraire. Je peux vous promettre que plus avez de thunes, plus vous allez vous compliquer la vie. La recherche du frisson, d'une adrénaline toujours plus saisissante. La moindre occasion de fuir le temps vous semblera si inestimable qu'une fois saisie, elle vous sera terne. Comme toutes les autres occasions qui se présenteront encore par la suite. Puis vous finirez accrocs au crack, et là, vous regretterez de vivre à Alpha.

                  Je suis une battante mais la phase que je traverse en ce moment est délicate. Si je suis réellement une méta-humaine, alors comment pourrai-je encore continuer les combats ? toutes mes victoires seront des défaites, car comme j'ai pu le percevoir brièvement, je peux faire preuve d'une immense force physique en plus de pouvoir bénéficier très brièvement d'excellents moyens de perception. Et pour moi, arrêter les MMA est une chose impensable : j'aime l'esprit de la discipline, j'aime mon club et j'aime la compétition. Et pourtant, je me refuse catégoriquement de chercher à pousser plus loin le vice en allant chercher des combats contre d'autres personnes qui comme moi possèdent des facultés étranges. De plus, je ne suis pas si certaine d'être une sorte de Wonder Woman au rabais. Car comme l'a écrit le Fighting Reviews de ce mois-ci, il s'agissait peut-être simplement d'une maîtrise exemplaire du pivot ainsi que de mon allonge à un moment opportun.

                  ... Mais je crois que certains signes ne trompent pas : il y a bien un effet Before/After que je ressens au quotidien, et ce à des moments aléatoires dans ma journée. Le fait de ne fonctionner que par micro sieste et de ne jamais ressentir une trop grande fatigue; le fait d'arriver quelques fois à soulever une pile de trois caisses de bouteilles de bières sans réellement ressentir de contre poids au niveau du dos. Le fait aussi d'avoir un excellent cardio lors de mes entraînements. Après tout, je tiens tête à un entraîneur intransigeant. Même si je ne sors que très rarement vainqueur de nos duels, j'arrive quelques fois à le repousser. Et lui, il sait. Et si Harry Lewis sait ce que je suis, alors c'est que je le suis. Tout simplement.

                  - " Permettez-moi de trinquer à cette vertu. "

                  Je secoue brièvement la tête pour éclaircir mon regard introspectif et brumeux. Si jamais, je n'ai qu'à mettre ce moment de latence sur le compte de la fatigue; et c'est presque vrai. Je ne suis pas fatiguée, mais j'aimerais pouvoir un peu rester chez moi. Le seul avantage quand on est célibataire et " fille de ", c'est que l'on peut profiter du beau penthouse de ses parents. Je sourie à mon client me tendant son verre. La seule chose me permettant de croire qu'il s'agit d'un homme important est qu'il me paraît très sincère, valeureux et en bonne santé.

                  - " Il m'en reste. Vous avez de la chance : vous êtes presque le seul à m'en demander. Les étudiants se satisfont de la Poliakov. "

                  Je me saisis du verre à cocktail du ponte et prépare dans la foulée deux nouveaux shooters. Comme dit avant, je ne refuse jamais ces petits gestes de la part de mes clients; et encore moins lorsqu'il s'agit de personne aussi courtoises et avenantes. Chacun est ici chez lui; si bien que j'accepte même les demandes de modifications de mes playlists. Aussitôt les shooters servis, je trinque et le bois d'une seule traite. Seulement, je ne suis pas habituée aux alcools forts, et je suis vite maladroite. Dans un accès de chaleur, je tape le contenant contre le comptoir, et celui-ci se brise entre mes doigts. Quelques éclats ont légèrement entaillés mon pouce.

                  - " Ah fuck that shhh...! " Je retiens un juron et prends de suite un chiffon pour compresser ma plaie avant de la nettoyer au robinet juste à côté de moi. Je débarrasse rapidement les débris du comptoir et Karl, de passage aux tireuses, rigole de ma maladresse.

                  - " T'es un boulet quand tu veux, tu le sais, ça ? "
                  - " On parle de la fois où t'avais le froc trempé de champagne, Karlito ? "
                  - " A l'inauguration, oui. Devant tes parents. Mais c'est pour ça qu'ils m'aiment bien... " Répond-t-il avec son petit sourire en coin.

                  On retourne chacun à nos affaires et mon invité m'annonce directement pouvoir me donner quelques contacts afin de faciliter mes démarches de réglementation. Je ne serai pas contre un peu d'aide d'un consultant. Ca me prendrai énormément de temps avant de pouvoir répondre conformément aux audits. Je suis douée en commerce mais maladroite en administration. J'ai la chance de recevoir quelques fois des visites de mon père qui lui, sait très bien comment traiter des livrets de comptes.

                  -" D'ailleurs, si cela vous dit, je connais certaines personnes qui seraient intéressées de participer à pareille entreprise. Et comme l'argent n'est pas un problème pour vous, je miserais davantage sur des relations aptes à vous accompagner dans vos différentes démarches de réglementation. "

                  Hammer the nail. [PV: JARED ABERLINE] Sera2510

                  - " J'avoue avoir des difficultés à faire confiance aux créanciers et aux juristes, mais comme le coin prend de plus en plus d'importance, il va bien falloir que je paye quelques consultants. J'ai vraiment envie de continuer sur cette lancée. Ce lieu appartient à n'importe qui du moment où il le respecte, et j'aimerai pas signer un truc ambiguë que je pourrai regretter par la suite. Je veux surtout que les gens continuent de se sentir dépaysés ici. Je trouve ça génial de pouvoir regrouper sous le même toit des bikers, des entrepreneurs, des étudiants, et tout ça dans l'esprit de la musique que je diffuse. Tout ce dont j'ai besoin pour obtenir encore plus de crédibilité, c'est cette certification et quelques partenaires. Je veux que le lieu reste authentique et pour cette raison, je ne signerai pas avec les grandes marques de la zone. Vous imaginez, un bar/restaurant rock'n roll co-financé par Gucci ou Dolce Gabana ? Ce serai une défaite pour moi. En revanche, si des grandes marques musicales pouvaient s'afficher chez nous, ça ferai des musiciens et des spectateurs heureux chaque week end. Je pourrai même acheter un piano à queue et faire venir des blues man en semaine. "

                  Aussitôt l'explication de ma démarche terminée, un client vient directement au bar. Un jeune homme d'environ vingt sept ans que je crois avoir déjà vu chez mes parents. Peut-être le fils d'un des geeks entrepreneurs que mon père connaît. Il porte un t-shirt à l'effigie d'un film de science fiction et des lunettes carrées aux fines montures. Le genre de passionné qui sait tout de même s'arranger un peu. Je le vois hésitant à commander, et me tourne un instant vers lui :

                  - " Evenin' ! Qu'est-ce qui te ferai plaisir ? "
                  - " Bonsoir, Lyn. Une blanche en cinquante s'il te plaît. Tu te souviens de moi ? "
                  - " Vaguement. " Réponds-je naturellement tout en le servant.
                  - " Sacha. Je travaille pour Microsoft. J'étais à un des repas de ton père. "
                  - " Ah oui ! T'es pas normalement sur New York, toi ? "
                  - " Si, mais je suis en congés. Et au faite, félicitations pour ta compétition. Je voulais m'acheter quelques comics à la gare, et j'ai été très surpris de te voir sur la couverture d'un magazine sur le stand " sport ", juste à côté. "
                  - " Merci ! J'ai mangé quelques mornifles, mais j'ai gagné sur un wamashi geri dont l'autre se souviendra ! " Dis-je, enthousiaste.
                  - " Ton père va bien ? "
                  - " Bah... je crois qu'il doit plus parler en langage C++ et en Java qu'en Anglais, en ce moment. "
                  - " Et toi du coup, t'as lâchée l'informatique ? " Quelle déception pour un geek d'entendre que la personne qu'il essaye de draguer en a strictement rien à faire de ces trucs ou du moins, je n'y prête plus attention pour mon propre bien.
                  - " Ouais. Au bout d'un moment, c'était soit me consacrer au Lion's Claw Club, soit à l'ordinateur. Puis je dois faire tourner mon bar. Et j'avoue ne pas réussir à tenir en place. "
                  - " Ahah, oui. Bon, bah... bonne soirée ! "

                  Il rejoint ses amis et moi je retourne à ma conversation. Je ne sais même plus si je m'étais présentée face au gentleman Russe :  

                  - " Ah, au faite. Je suis désolée, j'oublie un peu les bonnes manières dans le vif. Moi c'est Lyn. Vingt six ans, célibataire, championne de MMA, ce soir vaincue par un shooter de vodka. " Plaisante-je avant de jeter un rapide coup d’œil sur mon pouce. Le saignement s'est arrêté mais je m'interroge encore une fois. L'alcool peut-il me faire perdre quelques moyens et m'en faire gagner d'autres ? Dans quel cas mes capacités bizarres peuvent-elles se montrer et surtout, était-ce une nouvelle manifestation ? J'ai du mal à savoir quelle force est suffisante pour briser un shooter avec ce type de mouvement. De plus, j'ai l'impression que ma force se démultiplie lors de certains moments d'absence.  


                • Jared Aberline
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                    Lyn n'avait rien du charognard prêt à tout pour s'engraisser davantage, alors son attitude craintive n'étonna pas le Parrain. Et puis les termes en rapport avec la créance ou l'investissement produisaient cet effet répulsif autant qu'il laissaient briller d'envie l'œil des vautours. C'était une combattante, dans toute la noblesse du terme, nul doute que celui qui s'attaquerait à son rêve n'y gagnerait que détresse et douleur.

                    L'égratignure à son pouce semblait bénigne au point de n'inquiéter personne, pas même son ami et membre d'équipe. Jared tapota le cul de son propre verre sur le zinc, comme pour en jauger la résistance, avant de reporter son attention sur la jeune femme. Elle justifiait son souhait de cohérence pour son établissement, lequel se voulait être un pub liant les différentes facettes de la société autour de la Musique. Le ton fut maintenu et la partition du Crows se construisit tout au long de la discussion. Les dernières paroles de Lyn amorçait l'ultime mesure, avant que le quadragénaire n'y applique le point d'orgue.

                    Tandis que la propriétaire servait un ami de son père, il extirpa un téléphone portable de sa poche et y pianota un message. La minute qui suivit, deux hommes, avec une large barbe, des cheveux courts et tatoués jusqu'au niveau du cou, entrèrent. Un simple coup d'œil fut échangé entre eux et le Parrain. Ils commandèrent des pressions à Karl avant de partir s'installer de sorte à garder "celui au t-shirt geek et lunettes" dans leur champ de vision. Ils passeraient la soirée à profiter de l'établissement, mais dès lors que Sacha sortirait, ils le suivraient pour connaître son adresse, rien de plus.

                    La barmaid revint face au russe.

                    -" [...] Moi c'est Lyn. Vingt six ans, célibataire, championne de MMA, ce soir vaincue par un shooter de vodka "

                    -" Jared, homme d'affaires. Préfère abandonner là, avant que votre redoutable adversaire n'ait également raison de moi." Il termina la vodka puis fouilla à l'intérieur de sa veste. " Merci pour la discussion mais il commence à se faire tard et je dois retourner auprès de ma famille." Il ôta un billet de son portefeuille puis le déposa sur le comptoir, avant d'ajouter "ne vous en faites pas pour la certification, vous aurez des nouvelles d'ici peu. Bonne soirée Lyn. " Puis il quitta l'établissement, direction la voiture stationnée à quelques mètres de l'entrée.

                    Il contacterait quelques connaissances dans la semaine, pour aborder la question du South Star avec eux, ainsi que du père de Lyn Olsen.


                    Spoiler:
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                    id21.03.17 19:03
                    Anonymous

                      Après ce genre de manifestation, j'ai toujours un peu le crâne embrumé. Comme si je venais de faire un effort; ou comme si j'étais surpassée à chaque fois que ça m'arrive. C'est pour cette raison qu'ensuite, je préfère rester passive et ne rien tenter. Sait-on jamais si je suis capable de fracasser un objet plus volumineux, ou d'enfoncer ce qui se trouve sous mes coudes. En tout cas, mon client dénommé Jared fini sa consommation et choisi de partir. Je pense avoir été un bon accueil pour un potentiel habitué, si bien qu'il revient sur son offre de collaborer à l'obtention de ma certification. Cette démarche qualité me tient à cœur, et si cet homme d'affaire me semble plus différent des autres, je serai contente de le savoir acteur de l'expansion du South Star. Derrière une gorgée d'eau, je sourie et m'empresse de déposer mon verre pour saluer cordialement le ponte.

                      " Merci, Jared. Revenez quand vous voulez. Le prochain cocktail que je vous ferai sera meilleur. J'attendrai d'ici là vos nouvelles. On ouvre à partir de dix sept heures. Si vous aimez le Rock'n Roll, n'hésitez pas à venir le week-end. Il y a possibilité de réserver des tables. Je vous le conseil même, d'ailleurs... "

                      Il quitte l'établissement, j'empoigne la carte qu'il vient de me laisser et cours vers Karl en la brandissant devant son nez.

                      " Mec ! Grâce au type avec qui j'ai parlé, on peut avoir notre certif ! "

                      Il abaisse son plateau vide et tape dans ma main. C'est une réelle avancée pour nous et grâce à cette bonne information, nous sommes regonfler à bloc pour tenir jusqu'à trois heures. Après cette rencontre et cet entretien, je dois m'y remettre. Plus pétillante et ravie que jamais, j'assiste mes salariés dans différentes tâches. Ici, je n'ai pas de poste fixe. Je vais là où on a besoin de moi. Je porte des fois le combo charlotte-tablier, des fois je reste aux consoles, d'autres fois dans les bureaux pour fixer la programmation des prochaines prestations. Et avec une si belle nouvelle, je dois forcément passer donner un coup de fil à mon père. Je file donc dans mon petit bureau situé dans le couloir derrière le comptoir, me pose sur ma chaise et l'appelle.

                      " Hallo ? "
                      " Papa ? C'est ta fille chérie. "

                      " Lyly ? What's up ? " Je l'ai certainement interrompu dans son travail. Il paraît calme et concentré.

                      " Je vais recevoir ma certif ! Un client est venu, et il s'avère que c'est un homme d'affaires. Je suis trop contente ! Grâce à lui, on pourra faire venir de plus grands groupes, et du plus gros matos. "

                      _ " Félicitations ! Dis-moi quand tu pars sur ta démarche qualité. Je mettrai ton site à jour. "
                      _ " Merci, papa, mais ce serai voler du travail à Karl. On est tous au taquet et il gère plutôt bien en rédaction et en design. Sur ce, je vais me remettre au travail. Il est minuit et on a des crève-la-dalle qui bouffent des burgers pour décuver. Passe si tu veux. "
                      _ " Je suis très occupé, honey. Mais je passerai ce week-end pour le concert. Bonne soirée, et félicitations pour ta parution. "
                      _ " T'as trouvé le magazine ?! Et alors, j'suis pas super badass dessus ? "
                      " Ta mère est folle de rage. Elle te trouve un potentiel de mannequinat et elle t'imagine dans un shoot avec des gants de boxe. "
                      _ " Et elle est au courant que ça n'arrivera jamais ? "
                      - " J'y travail. Elle réclame des droits sur la photo. "

                      Mon appel une fois terminé, je retourne au front pour servir encore jusqu'à trois heures du matin. J'espère d'ici là que la fatigue ne me fera pas commettre d'autres erreurs. La soirée est encore longue, et je ne suis pas à l'abris de mes pouvoirs.
                      Spoiler:
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