ANTON & GALATEA
Hannibal franchie la porte, une première fois, simplement vêtue d’une chemise de nuit et d’escarpins. Le regard désaprobatteur de son conseiller lui fit remarquer sa bêtise ; la fureur de sa peur ne ferait pas taire le froid ambiant en cette période hivernale. Passée les portes du bâtiment, elle crèverait de froid, même si le chemin jusqu'aux appartements de Caïn se fait court. Important de noter que sa jeune grossesse l'a rendu faible, fatiguée et très irritée. Les premières nausées ont eu raison de sa faim et de sa vigueur… à son grand malheur. Une condition fragile qui impose un réel dégoût chez la jeune femme, habituée à ne jamais fléchir, surtout physiquement parlant.
La seconde fois, ce fut couverte d’un épais manteau et d’une large écharpe. Après l’essai de plusieurs tenues qui ne la serrent pas trop - déjà assez ballonnée et nauséeuse comme ça pour en rajouter - Hannibal fini par trancher pour un pantalon à pince, léger pull et escarpins. Classe, efficace, juste de quoi paraître présentable sans trop se surcharger. Cette fois-ci son assistant esquissa un sourire et l’accompagna soigneusement vers la sortie, assurément protecteur. Madame… je tiens à m’excuser pour tout à l’heure.. J’ai… Un signe de la main, délicat, accompagné d’une légère caresse sur son bras. Promet moi seulement d’agir comme un ami et de n’en dire mot à personne. Son regard remplis de fierté, celle d’avoir conquis la confiance de la jeune femme, suffit à Hannibal pour comprendre qu’il n’en dira jamais mot. Quoi qu’il lui en coûte.
Le trajet fut court mais les embouteillages fréquents d’Alpha l’ont rendu plus lourd. La seraphim s'impatiente, une hâte indescriptible de poser des mots sur un amas de peur, d'incertitudes et de colère. Un début de grossesse qui s’annonce fastidieux, autant pour elle, pour les enfants mais aussi pour Caïn… où la surprise sera plus grande qu’effroyable. Sa réponse conviendra t-elle ? Y a t-il une bonne réponse à l’annonce qui sera faite ? Pas vraiment… Qui donc peut bien prévoir la réaction d’un être face à la création de la vie, d’une part de lui et de son être aimé ? Il faut être d’un grand altruisme pour élever un enfant, lui offrir tout son amour, toute sa considération… toute sa vie. Plus encore s'ils sont plusieurs, avec une parité exacte, indissociable.
Postée devant le bâtiment de Caïn, le plus luxueux et sans aucun doute le plus coûteux, la colombe hésite, marche d’un léger pas et se montre presque fuyarde. Il n’est pas trop tard pour faire demi-tour, prendre ses affaires et partir à l’autre bout du monde… ou tout simplement mettre fin à leur gracieuse et innocente vie. Poings serrés, lèvres pincées. Une jeune femme s’approche, la servante qu’elle a l’habitude de croiser et pour laquelle Hannie éprouve sympathie. Bonjour Madame. Vous.. Vous souhaitez entrer ? Un souffle. Vous pouvez m’emmener jusqu’à lui ? Un signe de la tête, les deux femmes font chemin jusqu'à lui.
Arrivée, la servante s’eclipse et Hannie fait face à un Caïn sûrement impatient, dévoré à l’idée d’en savoir plus. Mais avant même qu’il prononcé le moindre mot, la jeune femme prend les devants. Comment étaient tes parents, Caïn ? Un silence de mort s'installe dès que la dernière syllabe sonne.
La seconde fois, ce fut couverte d’un épais manteau et d’une large écharpe. Après l’essai de plusieurs tenues qui ne la serrent pas trop - déjà assez ballonnée et nauséeuse comme ça pour en rajouter - Hannibal fini par trancher pour un pantalon à pince, léger pull et escarpins. Classe, efficace, juste de quoi paraître présentable sans trop se surcharger. Cette fois-ci son assistant esquissa un sourire et l’accompagna soigneusement vers la sortie, assurément protecteur. Madame… je tiens à m’excuser pour tout à l’heure.. J’ai… Un signe de la main, délicat, accompagné d’une légère caresse sur son bras. Promet moi seulement d’agir comme un ami et de n’en dire mot à personne. Son regard remplis de fierté, celle d’avoir conquis la confiance de la jeune femme, suffit à Hannibal pour comprendre qu’il n’en dira jamais mot. Quoi qu’il lui en coûte.
Le trajet fut court mais les embouteillages fréquents d’Alpha l’ont rendu plus lourd. La seraphim s'impatiente, une hâte indescriptible de poser des mots sur un amas de peur, d'incertitudes et de colère. Un début de grossesse qui s’annonce fastidieux, autant pour elle, pour les enfants mais aussi pour Caïn… où la surprise sera plus grande qu’effroyable. Sa réponse conviendra t-elle ? Y a t-il une bonne réponse à l’annonce qui sera faite ? Pas vraiment… Qui donc peut bien prévoir la réaction d’un être face à la création de la vie, d’une part de lui et de son être aimé ? Il faut être d’un grand altruisme pour élever un enfant, lui offrir tout son amour, toute sa considération… toute sa vie. Plus encore s'ils sont plusieurs, avec une parité exacte, indissociable.
Postée devant le bâtiment de Caïn, le plus luxueux et sans aucun doute le plus coûteux, la colombe hésite, marche d’un léger pas et se montre presque fuyarde. Il n’est pas trop tard pour faire demi-tour, prendre ses affaires et partir à l’autre bout du monde… ou tout simplement mettre fin à leur gracieuse et innocente vie. Poings serrés, lèvres pincées. Une jeune femme s’approche, la servante qu’elle a l’habitude de croiser et pour laquelle Hannie éprouve sympathie. Bonjour Madame. Vous.. Vous souhaitez entrer ? Un souffle. Vous pouvez m’emmener jusqu’à lui ? Un signe de la tête, les deux femmes font chemin jusqu'à lui.
Arrivée, la servante s’eclipse et Hannie fait face à un Caïn sûrement impatient, dévoré à l’idée d’en savoir plus. Mais avant même qu’il prononcé le moindre mot, la jeune femme prend les devants. Comment étaient tes parents, Caïn ? Un silence de mort s'installe dès que la dernière syllabe sonne.