Le Mal Dominant
Quartier Alpha, logements. 22h30
Une journée sans intérêt, sans événement particulier. Une journée trop simple, trop ordinaire même. Depuis qu'il avait eu vent de rumeurs, s'en étaient suivit les attentats et depuis, Eric était connu. Trop à son gout d'ailleurs. Lui, qui avait voulu réunir les gens possédants des capacités, lui qui avait voulu être reconnu comme n'étant pas un monstre... Il était à présent la cible médiatique, le symbole d'une rébellion anti-humains. Avait-il voulu tout ça? Probablement. Enfin, il voulait qu'on parle de lui, il voulait qu'on ne le prenne pas pour une aberration, lui et les autres "non-humains". Il avait espéré que ses tags, son passage à l'hôpital soient suffisant pour faire bouger les choses. S'en était suivi cette putain de loi Turenne... En contre partie, des gens avaient rejoint ses rangs. Son groupe qui au départ n'était qu'un rassemblement pour parler de leurs pouvoirs, de trouver des solutions pour les maitriser ou les cacher, avait prit de l'ampleur. Dés le début, il était répugné par l'idée d'apprendre à maitriser son don pour mieux le cacher. Pour Eric, cacher son pouvoir, se faire passer pour quelqu'un qu'on est pas, était une hérésie. Oui, il voulait une révolte, oui il voulait être accepté, lui et tous ses semblables. Ce qui avait d'abord créé un conflit dans le groupe. Et beaucoup étaient partis, préférant se fondre dans la masse. Se retrouvant avec des idées de grandeur et un tout petit groupe. Qui aurait pu prévoir que les choses évolueraient ainsi? Pas lui. Ses agissements avaient pour but de soulever la foule, de lancer une révoltes pour les métahs, de foutre un bordel sans nom dans toute la ville. D'obtenir le pouvoir pour les métahs, la liberté et la justice. Pas de devoir se terrer dans l'ombre à fulminer des coups fourrés et attendre son heure... Et ces putains d'ahuris qui le voyaient comme un guide! Mais qu'ils aillent donc crever et chercher un putain de guide dans l'au-delà !!
Camille discutait avec son garde du corps, elle parlait de former des nouveaux, de chercher des informations. Eric voulait mettre la main sur un politicien pour l'obliger à revoir la loi. Mais sa fidèle tétraplégique, qu'il avait arraché de l'hôpital, disait qu'il était préférable d'agir autrement. Ce à quoi, le clown avait soupiré et bougonné. Il n'était pas fait pour diriger, il était bien plus à sa place pour se battre, pour insulter des gens et foutre le bordel. Il se plaisait dans l'anarchie et devoir organisé tout un groupe d'individus, donner des ordres, réfléchir à ses actions... Il avait perdu pied. Par chance, Camille s'occupait avec Jimmy des affaires. L'une cherchait à agrandir le groupe, à le souder pour agir de façon cohérente alors que l'autre s'occupait de la gestion des finances et d'assurer la plus grande discrétion de Genesis. Eric, lui se contentait d'apparaitre ici et là, de terroriser des humains lambdas, de se retrouver sur le net dans des vidéos. Il n'aimait pas l'idée d'être le chef, de devoir diriger car il n'en avait rien à foutre. En revanche: être le symbole de la "résistance contre les tyrans de sous races sans pouvoir" comme il aimait le dire, lui convenait parfaitement. Tant qu'il attirait l'attention sur lui, on ne s'occupait pas d'emmerder ceux qui réfléchissaient à des plans d'actions de grandes envergures.
Eric s'installa dans le canapé, bière dans une main, cigare dans l'autre. Il alluma la télévision pour écouter l'actualité. C'était plus pour avoir un bruit de fond, car il s'en moquait des informations. Devoir écouter Camille parler de finances, de nouvelles recrues... Il l'entendait trop souvent. Et c'était l'excuse parfaite pour ne pas se mêler à la discussion et éviter les questions dont il ignorerait quoi répondre. Il avait cependant eu le temps d'entendre parler de Nero, le chauve qu'il avait vu à l'hosto. Ce dernier avait rejoint Genesis et aidait l'handicapée dans sa recherche de métahs désireux de grossir les rangs du gang. Ainsi, il avait trouvé un nouveau qui semblait aussi intéressant que prometteur. Bien bien... Maintenant tout ce qu'il voulait: c'était se changer les idées. Sortir pour aller effrayer deux ou trois sous merdes? En tabasser un ou deux dans la foulée? Cela le soulagerait et le défoulerait certes, mais à son retour, les mêmes questions allaient revenir aux galops: Qu'est-ce qu'on fait maintenant?
A cette question, il se retenait toujours de dire: on fonce, on défonce les flics et les politiciens et on prend le pouvoir de cette putain de ville. Sauf qu'il le savait, c'était loin d'être aussi simple... Dernièrement, il avait occupé les gens en les faisant taguer pas mal de monuments importants, rappeler au monde qu'ils étaient toujours là. Faire croire qu'ils avaient un plan, qu'ils allaient agir. Mais en réalité, c'était loin d'être brillant. De maigres rangs, peu de finances et une hiérarchie qui a envie de vacances... Ou d'un carnage.
Il se leva du canapé, termina sa bière et prit la direction de la porte. Camille l'interpela pour savoir où il allait.
"M'éclaircir les idées..."
Ce qui signifiait tout simplement: mettre un peu de chaos dehors pour se soulager. Parfois, en faisant ça, une idée de génie naissait dans son esprit. La tétraplégique lui signala juste que plusieurs recrues allaient passer dans la soirée et donc: qu'il ne s'éloigne pas trop. Qu'ils aillent donc au diable avec leur délire de guide! Il grommela et sorti en claquant avec force la porte.
Enfin, de l'air frais !
Camille discutait avec son garde du corps, elle parlait de former des nouveaux, de chercher des informations. Eric voulait mettre la main sur un politicien pour l'obliger à revoir la loi. Mais sa fidèle tétraplégique, qu'il avait arraché de l'hôpital, disait qu'il était préférable d'agir autrement. Ce à quoi, le clown avait soupiré et bougonné. Il n'était pas fait pour diriger, il était bien plus à sa place pour se battre, pour insulter des gens et foutre le bordel. Il se plaisait dans l'anarchie et devoir organisé tout un groupe d'individus, donner des ordres, réfléchir à ses actions... Il avait perdu pied. Par chance, Camille s'occupait avec Jimmy des affaires. L'une cherchait à agrandir le groupe, à le souder pour agir de façon cohérente alors que l'autre s'occupait de la gestion des finances et d'assurer la plus grande discrétion de Genesis. Eric, lui se contentait d'apparaitre ici et là, de terroriser des humains lambdas, de se retrouver sur le net dans des vidéos. Il n'aimait pas l'idée d'être le chef, de devoir diriger car il n'en avait rien à foutre. En revanche: être le symbole de la "résistance contre les tyrans de sous races sans pouvoir" comme il aimait le dire, lui convenait parfaitement. Tant qu'il attirait l'attention sur lui, on ne s'occupait pas d'emmerder ceux qui réfléchissaient à des plans d'actions de grandes envergures.
Eric s'installa dans le canapé, bière dans une main, cigare dans l'autre. Il alluma la télévision pour écouter l'actualité. C'était plus pour avoir un bruit de fond, car il s'en moquait des informations. Devoir écouter Camille parler de finances, de nouvelles recrues... Il l'entendait trop souvent. Et c'était l'excuse parfaite pour ne pas se mêler à la discussion et éviter les questions dont il ignorerait quoi répondre. Il avait cependant eu le temps d'entendre parler de Nero, le chauve qu'il avait vu à l'hosto. Ce dernier avait rejoint Genesis et aidait l'handicapée dans sa recherche de métahs désireux de grossir les rangs du gang. Ainsi, il avait trouvé un nouveau qui semblait aussi intéressant que prometteur. Bien bien... Maintenant tout ce qu'il voulait: c'était se changer les idées. Sortir pour aller effrayer deux ou trois sous merdes? En tabasser un ou deux dans la foulée? Cela le soulagerait et le défoulerait certes, mais à son retour, les mêmes questions allaient revenir aux galops: Qu'est-ce qu'on fait maintenant?
A cette question, il se retenait toujours de dire: on fonce, on défonce les flics et les politiciens et on prend le pouvoir de cette putain de ville. Sauf qu'il le savait, c'était loin d'être aussi simple... Dernièrement, il avait occupé les gens en les faisant taguer pas mal de monuments importants, rappeler au monde qu'ils étaient toujours là. Faire croire qu'ils avaient un plan, qu'ils allaient agir. Mais en réalité, c'était loin d'être brillant. De maigres rangs, peu de finances et une hiérarchie qui a envie de vacances... Ou d'un carnage.
Il se leva du canapé, termina sa bière et prit la direction de la porte. Camille l'interpela pour savoir où il allait.
"M'éclaircir les idées..."
Ce qui signifiait tout simplement: mettre un peu de chaos dehors pour se soulager. Parfois, en faisant ça, une idée de génie naissait dans son esprit. La tétraplégique lui signala juste que plusieurs recrues allaient passer dans la soirée et donc: qu'il ne s'éloigne pas trop. Qu'ils aillent donc au diable avec leur délire de guide! Il grommela et sorti en claquant avec force la porte.
Enfin, de l'air frais !