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La pérégrination vers l'Ouest

  • Katsushika Manji
    CIVIL - Croisé
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    Katsushika Manji
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      CIVIL - Croisé
      La pérégrination vers l'Ouest

      Je fixais le paysage qui défilait des centaines et des centaines de kilomètres plus bas, bien en dessous des quelques nuages au dessus desquels je volais. C'était une sensation étrange, quand on réfléchissait. Se trouver aussi haut, à une si grande vitesse. Je n'avais pas souvent pris l'avion, mais j'avais toujours aimé ça.
       Cependant, ce n'était pas suffisant pour me faire oublier le goût amer que j'avais au fond de la gorge. Quitter le domaine Manji, qui plus est le Japon, n'était pas une chose facile. Bien sûr, je n'avais pas laissé la demeure de ma famille aux ruines. J'avais pris mes dispositions avant de partir, un peu précipitamment certes, mais cela devrait suffire. Je ne pouvais pas vendre le domaine, et je ne pouvais pas non plus renvoyer les fidèles employés qui travaillaient pour ma famille depuis des années. Pour ceux qui le souhaitaient, je leur avais permis de rester vivre là, bien qu'il n'y ait plus un seul Manji dans la demeure. Bien sûr, mon frère et moi même reviendrions de temps à autre, il fallait donc que le bâtiment reste en bon état. J'avais également fait de toute l'aile sud un musée, présentant aux visiteurs les productions des artistes Manji mais également la collection qui avait été accumulée au fil du temps : estampes, parchemins, armes et armures de samouraï, coquillages et fossiles, pierres semi-précieuses... Toutes les curiosités qui prenaient la poussière dans le grenier étaient maintenant visibles de tous. Cela ferait une petite rentrée d'argent pour payer les employés restés dans la demeure, mais surtout cela ferait vivre le lieu.

       Mon départ avait été plutôt mal compris par mes proches, en particulier par mon frère. J'avais essayé de lui dire la vérité, mais il m'avait pris pour un fou. Je lui avais donc finalement menti, expliquant que j'avais besoin de prendre l'air, envie de voir le monde, que je m'ennuyais seul dans la demeure.

       - Ne me dis pas que c'est encore à cause d'Akiko que tu broies du noir, Katsu
      , avait déclaré Sori avec un lourd soupir. Si tu arrivais à l'oublier, peut-être que tu ne serais pas seul dans cette demeure, et que les murs entendraient à nouveau résonner des rires d'enfants.

       La simple mention du nom d'Akiko m'avait donné la sensation qu'une main glacée enserrait mon coeur. A vrai dire, les bouleversements des derniers mois avaient fait que je n'avais que peu pensé à elle. Les souvenirs ressurgissaient de nouveau, pareils à une lame de fond s'acharnant sur la coque d'un bateau.
       Akiko n'était pas la raison qui me poussait à partir, mais j'avais convaincu mon frère que ce voyage m'aiderait peut être enfin tourner la page si je n'étais pas entouré de tous ces lieux chargés de souvenirs. Cette explication semblait lui convenir bien plus que la vérité, et c'est donc sur cette version que je le laissais.
       Je comprenais néanmoins qu'il soit difficile de croire que le sabre de notre famille m'ait révélé une quête en rêve. J'avais essayé de raconter à Sori, en vain, comment, une fois le sommet du mont Fuji atteint, le fantôme de notre ancêtre Hiro Manji m'était apparu. Cela faisait plusieurs mois qu'il tentait de rentrer en contact avec moi à travers mes songes et mes méditations. A vrai dire, je ne m'étais pas attendu à le voir apparaître une fois mon pèlerinage accompli, je pensais plutôt que j'allais être débarrassé de cet esprit. Mais alors que le soleil se couchait sur la montagne, le fantôme s'était bel et bien extirpé du katana que j'avais apporté et s'était adressé à moi.

      - Enfin je te rencontre, Katsushika du clan de la Seiche. C'est un honneur.


       Malgré ma stupéfaction, je m'étais incliné respectueusement, mais aucun mot ne voulait dépasser mes lèvres crispées. Hiro sembla percevoir mon inquiétude.

       - Tu dois surement te demander : comment est-il possible que mon esprit habite ce katana? Et pourquoi je t'apparais aujourd'hui, à toi? Je n'ai pas les réponses à toutes tes questions, tu devras m'aider à les trouver. Mais je vais te dire ce que je peux.


       Hiro me raconta alors comment, après que la restauration de Meiji l'ai privé de sa raison de vivre, il s'était mis en tête de perpétuer les valeurs des samouraï en guidant ses descendants vers la voie de la justice et de l'honneur. Il s'était donc mis en quête d'un moyen de sceller son esprit dans le monde des vivants à tout jamais. De longues années durant il s'initia à toute sorte de magies occultes, mais le temps passait et Hiro voyait la fin s'approcher de plus en plus sans qu'il ait trouvé de moyen de vivre pour toujours.
       Finalement, il se rendit en Mongolie avec son fidèle écuyer Ando pour rencontrer un sorcier aux pouvoirs réputés. Ce dernier lui promis de lui donner le moyen d'aller et venir du monde des morts à celui des vivants autant qu'il le souhaitait, en échange d'une conséquente somme d'argent qui était en partie destinée aux préparatifs. Ces derniers prirent plus de deux mois durant lequel Hiro et Ando vécurent dans la grotte humide qui servait de demeure à l'étrange sorcier. Cependant, Hiro, alors âgé d'une soixantaine d'années, tomba gravement malade. Voyant son maître s'éteindre lentement et le sorcier dilapider son argent en herbes et ingrédients farfelus, Ando perdit patience, menaçant leur hôte. S'il ne donnait pas le pouvoir qu'il avait promis à Hiro avant qu'il ne meure, l'écuyer promettait de le bruler vif.
       Le sorcier dût donc écourter les préparatifs et, choisissant un objet cher au samouraï et l'ayant accompagné toute sa vie pour faciliter l'incantation, il scella son âme dans le sabre qu'il portait. Ce n'était pas vraiment ce que le vieil homme avait en tête lorsqu'il avait demandé la vie éternelle. De plus, le sortilège n'avait visiblement pas été assez puissant et, jusqu'à maintenant, Hiro n'était pas parvenu à se manifester à nouveau dans le monde des vivants. Il avait seulement communiqué quelques fois avec Ando, qui avait ramené le Katana à la famille Manji, mais il avait pris ces manifestations pour des rêves.
       Hiro avait fini par abandonner l'idée d'un jour pouvoir revenir dans le monde des vivants, étant ainsi enfermé à jamais dans la lame qui l'avait si fidèlement servi tout au long de sa vie. Cependant, ces derniers mois, il avait senti un regain de force inexpliqué, et avait finalement réussi à entrer en contact avec Katsushika. Il en était arrivé à la conclusion que quelque chose avait dû perturber l'équilibre de l'univers, facilitant le passage des âmes dans le monde des vivants et qui sait quelle autre fantaisie encore.

       Depuis mon retour du mont Fuji, je m'étais mis en quête de ce que pouvait être cette "perturbation dans l'équilibre". Cela fut bien plus facile que je l'aurais cru ; en effet, un passage sur la toile grâce à une connexion internet prise à la mairie d'Oratu m'avait donné une foule d'informations à propos de méta-humains aux pouvoirs surnaturels. Ils semblaient concentrés à Liberty Town, qui avait été quelques jours auparavant touchée par des attentats qui avaient ébranlé la population. Si ces méta-humains n'étaient pas la source de la disharmonie qui régnait dans le monde, ils devaient en être les victimes - ou les bénéficiaires? - comme l'était Hiro-kun.
       C'est donc pour cela que j'étais monté dans cet avion en direction des Etats-Unis, quittant pour la première fois l'archipel japonais. Une certaine appréhension m'habitait : je ne parlais pas un mot d'anglais en dehors de "hello" et "I want to break free", ce qui ne m'emmènerait pas bien loin à mon avis. De plus, je ne savais pas encore tout à fait comment j'allais m'y prendre pour rétablir l'équilibre dans le monde - ce n'est quand même pas une mince affaire! - mais je savais que Hiro serait là pour me guider.

      Douglas Diaz & Katsushika Manji
    • Chiara F. Petrelli
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      Chiara F. Petrelli
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        Un jour comme les autres
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        Réveil matin, 9 heures, il se réveille comme une fleur. Sous sa couette, le jeune Douglas a besoin d’un bon café. Cette nuit, après son service, il a encore veillé tard devant des animés. Il regarde l’heure, s’aperçoit qu’il est déjà 9H36 : mince, il s’était rendormi.

        Le jeune homme s’inflige deux claques sur le visage pour se revigorer en enfilant ses chaussons. Son caleçon à cœur finit dans la corbeille de la même manière qu’un ballon de basket passe au travers de son panier. Cela faisait 25 ans qu’il s’entraînait à tirer au basket et il y parvenait enfin. Depuis 7 mois, la roue du karma semblait avoir tournée en sa faveur ; Douglas essayait de pas trop s’en réjouir par peur que celle-ci ne rebascule dans l’autre sens.

        Une fois propre comme un sou neuf, il se dépêcha de passer l’éponge sur sa gazinière : la cafetière qu’il avait mis en chauffe avant de se doucher avait débordé. Sans oublier de se brûler la langue, il avala le contenu de sa tasse en un temps record.

        10:01, Eastern Seas Dragon :

        _Jeune insolent! Il est 10h passé! Tâche d’arriver à l’heure si tu veux garder ton emploi !

        _Ou-oui, Madame ! Cela ne se reproduira plus ! dit-il en s’inclinant vers l’avant.

        _Va nous acheter ce qu’il y a sur la liste ! lui rétorqua la patronne en lui adressant une liste de course longue comme le bras et une petite liasse de billet.

        La journée commençait comme toutes les autres. Douglas reprit la porte dans l’autre sens pour se rendre au marché couvert non loin de là. Quand il regardait la liste parfois, il se demandait si ce n’était pas lui à vrai dire qui faisait toutes les courses pour le restaurant. « Tant mieux ! » se réconfortait-il en constatant qu’il avait la possibilité, lui, d’être à l’air frais et de bouger tandis que ses patrons restaient dans la cuisine à attendre son retour. Cela dit, il était encore dubitatif à propos de la liasse de billet ; encore une fois, elle n’allait sûrement pas suffire à couvrir tous les frais.

        _Je vais pas m’plaindre ! Beaucoup sont sans emploi. J’vais pas chipoter pour une quinzaine de dollar ! pensa-t-il à haute voix.

        Une fois de retour au restaurant, il enfila sa tenue de serveur : un kimono traditionnel japonais. Sans traîner, il se mit à laver les tables, comme il est prévu dans son emploi du temps. Une journée monotone comme toutes les autres commençait. Comme à toutes les autres, Douglas croisait les doigts pour que le destin lui soit favorable sans trop forcer non plus. Un gourmant pourboire, une journée tranquille, le numéro d’une charmante jeune femme ou quoi que ce soit qui saurait égayer sa journée.




      • Katsushika Manji
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        Katsushika Manji
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          Eastern Seas Dragon

           Cela faisait maintenant presque deux jours que j'étais arrivé à destination. Les Etats-Unis sont vraiment bizarres. Je sais que ce n'est pas vraiment différent des grandes villes japonaises telle que Tokyo ou Kyoto, mais je n'y suis allé qu'une ou de fois dans ma vie. Le calme de ma campagne, le chant de la mer, le canal gelé en hiver... tout cela me semblait bien loin. Je n'étais pas habitué au béton ni au tumulte de la ville. J'avais pris un hôtel à Japtown, dans l'espoir de retrouver un peu de l'ambiance que j'ai toujours connu mais cela était bien illusoire.
           La télévision allumée sur les informations, j'essayais vainement de comprendre ce qui se disait en m'aidant des images projetées. Ils parlaient vraisemblablement des attentats, mais je n'arrivais pas à comprendre qui pouvait en être à l'origine, ni même le nombre de morts ou de blessés. Seul un nom revenait souvent dans la petite bande qui défilait en bas de l'écran : Salem Turene. Serait-ce un suspect? Un témoin important? Une victime notable? Peut être tout simplement le nom du journaliste qui présentait l'émission...
           Je fus tout à coup saisi d'un doute quant à la pertinence de ma présence ici. Ne comprenant rien à l'anglais ni à aucune langue occidentale, ma quête et mon enquête allaient être bien plus compliquées qu'elles ne devraient. Je pris la décision de découvrir au plus vite l'identité de ce Salem Turene avant d'éteindre la télévision.

           M'agenouillant sur le sol, je posais devant moi le katana d'Hiro-kun avec le plus grand respect et m'inclinais trois fois devant l'arme. Je fermais ensuite les yeux, posant mes mains sur mes cuisses et prenant une respiration profonde et calme. Je me concentrais dessus, plongeant au plus profond de moi même pour entrer dans un état méditatif. Mon lien avec le katana et l'esprit d'Hiro-kun n'étais pas encore très fort, et il n'y avait que par la méditation que j'arrivais à communiquer avec lui pour le moment. Son apparition si nette au mont Fuji s'expliquait sans doute par la spiritualité qui chargeait le lieu, ainsi que par le long jeûne qui avait accompagné mon ascension.  
           Après quelques minutes de concentration, Hiro m'apparut enfin.

           - Nous voilà à Liberty Town
          , dis-je, mais je ne sais pas ce que je dois faire à présent. Je ne connais pas cette ville, je ne connais même pas ce pays ni sa langue. Je ne peux même pas récolter des informations...

           - Ecoute-moi, jeune Katsushika, ce qu'il te faut pour mener ta quête à bien c'est un guide.


           Je fronçai les sourcils.

           - Je croyais que vous deviez être mon guide.


           - Je peux être ton guide spirituel, t'aider à prendre les bonnes décisions pour suivre la voie du samouraï, comme je l'ai fait moi même, afin que tu rétablisses l'harmonie. Mais cela fait bien longtemps que je ne suis plus de ce monde, et enfermé dans cette lame je n'ai pas eu l'occasion de voir de quelle façon il a évolué. Il te faut également un guide sur ce monde, qui t'apprenne ce dont tu as cruellement besoin et qui t'aide à mener ta quête à bien.

           Les paroles du samouraï tournaient en boucle dans ma tête alors que je m'installais dans le lit trop moelleux de l'hôtel. Trouver un guide sur cette Terre... Ce ne serait pas facile. Comment le reconnaître? Je me tourmentai une bonne heure avec ces questions avant d'être assailli par le sommeil. Avant de m'endormir, mes pensées s'envolèrent comme souvent vers Akiko. L'automne arrivait, et les arbres revêtant leur dernier manteau ainsi que l'odeur de la terre quand la pluie se met à tomber éveillaient toujours en moi des souvenirs douloureux. C'est ainsi que mes rêves, cette nuit là, furent habités d'un tourbillon de feuilles oranges.

           La journée suivante était plutôt douce et ensoleillée. Suivant les conseils de Hiro-kun, je décidais de me mettre en quête de ce guide bien que je ne sache pas vraiment par où commencer. J'errais donc dans les rues, au hasard. J'en profitai pour trouver un manuel ou un dictionnaire anglais/japonais pour me mettre à apprendre. Après avoir fait quelques papèteries, je trouvais enfin quelque chose d'à peu près satisfaisant puis poursuivait ma promenade.
           La rue dans laquelle je me trouvais était pleine d'arbres roussissant qui ne firent que renforcer mon humeur morose. Je fixais la cime mouvante de l'un d'eux lorsqu'une feuille se détacha pour suivre la course du vent. Je la suivais moi même des yeux jusqu'à ce qu'une façade capte mon attention. Elle se voulait japonisante et c'était assez réussi. Sur la grande vitre qui laissait voir une salle de restaurant était écrit : Eastern Seas Dragon.
           Intrigué, je cherchais la traduction dans le dictionnaire que je venais de me procurer. Le dragon des mers de l'est ; cela me rappelait une vieille légende asiatique.
           Il n'était pas encore tout à fait l'heure de déjeuner, mais cet endroit me plaisait et, lassé des pizzas et hamburgers dont je me nourrissais depuis mon arrivée, j'avais une furieuse envie de poisson.

           J'entrai dans le restaurant, encore vide de client. Une femme à l'allure peu avenante se tenait derrière le comptoir, plongée dans des papiers, et un jeune homme astiquait les tables.

           - Hello, dis-je avec un horrible accent.

           Puis, poursuivant dans ma langue :

           - Est-ce que quelqu'un parle japonais ici?

          Douglas Diaz & Katsushika Manji
        • Chiara F. Petrelli
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          Chiara F. Petrelli
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            Frotter, frotter, frotter : oui et surtout « en huit » ! Ha, « frotter en huit », Douglas s’en souviendra toute sa vie. A son premier jour de travail, il se faisait déjà réprimander sur sa manière d’astiquer. Le sentiment intense de joie qu’il éprouvait pour avoir décroché ce boulot valait tout le mépris dont il avait écopé. Sa dure patronne l’avait même frappé avec le torchon lorsqu’elle lui montra comment une table devait être nettoyée. Au cours du temps, la gérante s’était attendrie car elle reconnaissait sans l’avouer que Doug’ faisait vraiment du bon travail et qu’il se montrait plus qu’aimable avec la clientèle, ce qui leur valait de nombreux habitués à présent.

            L’heure du repas approchait à grand pas et Douglas avait encore quelques tables à préparer, mais arrivait bientôt à terme. Il considérait donc avoir largement le temps de finir avant cette heure fatidique. Malheureusement, on n’est jamais assez prêt en ce qui concerne le destin et la vie allait encore lui donner une leçon à ce propos.

            _Hello, est-ce que quelqu’un parle japonais ici ?

            La table 17 tremblait sous les frottements assidus de l’employé. Langue pincée par ses lèvres, il finit sa tâche rapidement avant de répondre tout en essuyant avec son chiffon la sueur qui perlait sur son front.

            _Bonjour, nous ouvrons dans quelques minutes… Mais je suppose que vous…

            Douglas regardait à présent l’homme d’un air suspicieux. Son regard s’était arrêté sur l’arme que portait le japonais. Il détailla alors rapidement son interlocuteur puis contempla les vêtements très traditionnels que celui-ci portait. Ils étaient de bonnes qualités et semblaient orné d’un emblème.

            « Bon sang, qu’est-ce qu’il m’arrive encore… »

            Le guignard qu’il était ne s’étonnait presque plus de rencontrer à chaque coin de rue des gens malsains qui lui voulait quelque chose.

            _Monsieur ? Erm… Savez-vous qu’il est interdit de se promener avec un sabre de cette manière ? Il vous faudra trouver une housse au plus vite si vous ne voulez pas vous le faire confisquer. Vous voyez, moi-même je pratique des arts martiaux et… voilà, je suis dans le regret de vous dire que ce n’est pas autorisé.

            La moue de Doug’ témoignait du fait qu’il était contrarié et en même temps désolé de lui apprendre cette nouvelle.

            _Vous voulez que je voie avec ma chef si je peux déjà vous proposer une table ?

            Le serveur restait encore bel et bien perturbé.



          • Katsushika Manji
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              Eastern Seas Dragon

               Le jeune serveur qui s'évertuait à frotter sur une table déjà rutilante s'adressa à moi dans un japonais plus que correct qui me surpris. Il sembla néanmoins décontenancé, tout d'abord par mon apparence - mais cela, j'y étais habitué, bien que ma tenue y soit sans doute aussi pour beaucoup - mais également par mon Katana. Il commença un sermon quant à l'interdiction du port de l'arme blanche dans un lieu public, fait assez étrange dans un pays qui donne au premier venu le droit de posséder une arme à feu et l'encourage à s'en munir pour se défendre dans la rue.
               Cependant, je n'écoutai qu'à moitié ce que l'américain avait à me dire. Après qu'il ait levé la tête vers moi et ait commencé à parler du Katana Manji, je senti la lame s'agiter. Cela était très discret mais si surprenant que je manquai de sursauter. Comprenant vite qu'Hiro cherchait à me faire un signe, je n'eu aucun mal à garder une apparence sereine. Que ce passait-il? Je doutais fort qu'il s'inquiète à l'idée qu'on me confisque mon arme.
               Alors que le serveur finissait de parler - je n'avais pas entendu sa dernière phrase mais elle sonnait comme une question - je le fixais avec un regard grave. Cet homme était important pour ma quête, j'en avais la certitude. Le fait qu'il parle japonais, la vibration donnée par Hiro et un sentiment inexplicable me l'affirmaient. Restait encore à découvrir dans quelle mesure. Après m'être respectueusement incliné, les bras droits le long du corps, je me présentai avec l'air le plus avenant possible :

               - Je suis Katsushika de la famille Manji, ancestral clan de la seiche. Je suis venu en Amérique depuis Otaru afin de mener à bien la quête de mes aïeuls : protéger l'équilibre de ce monde. J'étais à la recherche d'un guide pour m'aider dans cette mission lorsque j'ai aperçu la charmante devanture de votre restaurant. Puis-je savoir : à qui ai-je l'honneur de parler?

               Pendant que ces derniers mots résonnaient dans le restaurant, je senti la lame d'Hiro s'agiter à nouveau. Je pris ce signal comme un encouragement me signifiant que j'étais sur la bonne voie. Ce jeune homme était peut être celui qui me guiderait pour comprendre le fonctionnement d'un monde dont je ne connaissais rien mais que je devais sauver.

              Douglas Diaz & Kastushika Manji
            • Chiara F. Petrelli
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                La proposition de Douglas avait été tout bonnement ignorée. Le chanceux regardait le japonais avec un air d’incompréhension. La tête légèrement penchée sur le côté, il le regardait à vrai dire de travers, mais sans mauvaise attention bien sûr. Comme épris d’un spasme, sa tête trembla subitement et de manière éphémère. Le client –ou pas ?- se mit à saluer Douglas de manière honorable, comme le font typiquement les japonais. C’est tout ce qu’aimait l’américain à propos des nippons : respect et honneur avant tout.

                _Oh euh oui, oui, excusez-moi. Dit-il dans la langue nippone avec un air gêné

                Cette présentation inattendue lui rappelait ses maladresses quand il visitait le pays. Au début, il oubliait souvent de se présenter.

                _Je suis Douglas Diaz, je viens d’une simple famille américaine. Euh… attendez... Vous venez sauver l’équilibre du monde ? De quoi parlez-vous ?

                L’employée craignait la colère de sa patronne qui les observait au loin. Depuis le comptoir, cachée par la caisse enregistreuse, elle épiait toujours les moindres faits et gestes de tous ses clients et surtout ceux de son serveur. Doug’ avait peur de se faire réprimander : il est pas payé à discuter avec les clients, sauf si ceux-ci viennent consommer.

                _Douglas, y a-t-il un problème ? Questionna la patronne soudainement.

                _Damn ! Souffla-t-il à voix basse en relevant les épaules.

                Il ne savait pas quoi faire. Répéter la question ? L’inviter à sortir et lui donner rendez-vous plus tard ? Oui, cette option semblait être la meilleure, car il manifesterait dans le pire des cas le désir de s’asseoir à une table.

                _Monsieur, si vous avez besoin d’un guide, je pourrais vous aider après mes heures de travail. Je finis à 19h ce soir. Retrouvez-moi ici si vous avez besoin. Je vais devoir y aller, le devoir m’appelle ! Et... Hmmm... Nous ouvrons dans un quart d'heure si vous souhaitez manger.

                Sur ce, il tendit le bras vers la porte en ouvrant sa main de manière gracieuse. S’en suivit un salut tout aussi gracieux et plein de respect.




              • Katsushika Manji
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                  Eastern Seas Dragon

                   
                   Mon interlocuteur me dit se nommer Douglas Diaz. Quelque peu décontenancé par ma requête, notre discussion fut néanmoins interrompue par la femme qui se tenait embusquée dans l'ombre depuis mon entrée. Cela et le fait qu'elle ne me salua pas, posant à peine les yeux sur moi, me sembla de la plus grande impolitesse. Je pris une mine renfrognée. "Ce pauvre jeune homme a l'air de travailler avec une femme bien peu aimable..."
                   Même si la discussion tournait court, Douglas accepta de me parler de tout cela après son travail. Il m'informa aussi que le restaurant ouvrait bientôt. J'avais toujours envie de poisson, et était curieux d'en savoir plus sur ma première connaissance au pays des cowboys.

                   - C'est un plaisir de vous rencontrer, Douglas-kun, dis-je en n'inclinant que légèrement la tête cette fois-ci. Puisqu'il semble que ma présence est incommodante pour certaines personnes tant que le restaurant n'est pas ouvert, je vais revenir plus tard. J'ai l'eau à la bouche à l'idée de manger un bon plat japonais!

                   Me tournant sèchement vers la femme qui nous avait interrompu, je ne lui adressai qu'un très bref signe de tête.

                   - Lady.

                   J'ignorai si c'était le terme adéquat, mais je n'attendis pas de voir sa réaction pour me retourner et quitter le restaurant d'un pas assuré.  
                   Une fois de retour entre les arbres ocres et cuivres, je marqua un temps d'arrêt. D'abord pour emplir mes poumons de l'air frais de l'automne, mais également pour réfléchir à ce que j'allais faire en attendant que le restaurant ouvre. Je décidais vite de suivre le premier conseil de celui qu'Hiro m'avait désigné comme guide : trouver quelque chose pour cacher mon arme. Cela m'attristait de devoir couvrir la magnifique lame de mes ancêtres et je trouvais cela risible : avec ma tenue, les gens se douteraient bien de ce qu'il y avait dans l'étuis. J'avais bien sûr une autorisation pour avoir cette arme, mais si même un homme connaissant les mœurs japonaises avait été surpris de me voir la porter, je ne voulais pas m'attirer de problèmes auprès de personnes moins bien informées. De plus, après les horreurs qu'avait vécu la ville, je pouvais aisément comprendre que voir une personne armée dans les rues puisse provoquer la panique.
                   C'est ainsi que je me mis en quête d'une boutique pouvant répondre à mes besoins. Etrangement, je ne trouvais pas de magasin vendant des armes japonaises ; sans doute les américains préféraient celles qui détonnent et tuent sans honneur. Après un bon quart d'heure à errer dans le quartier, je passais pour la troisième fois devant une devanture affichant en lettres colorées : "Uncle Joe's Business". Je m'y étais déjà arrêté la première fois, contemplant les divers instruments exposés. J'avais toujours apprécié la musique mais n'avais jamais vraiment su en jouer. Tout à coup, une idée me traversa l'esprit.
                   Je pris mon sabre entre les mains, en estimant la taille, puis regardai une des guitares de la vitrine. Mon regard passait de l'un à l'autre jusqu'à ce que je finisse par me décider. Entrant dans le magasin, je demandais au cocasse oncle Joe s'il pouvait me vendre une housse à guitare. Il me regarda avec de grands yeux quand je vérifiai si le Katana pouvait entrer à l'intérieur. Il accepta néanmoins mes billets et je sorti de la boutique avec mon achat. Présentant platement mes excuses à Hiro pour sa cachette peu orthodoxe, je refermai la housse et passai les deux bretelles sur mes épaules.

                   Mon absence avait bien duré une bonne demi-heure, et le restaurant était à présent ouvert. Quelques personnes y avaient déjà pris place, et je senti mon ventre gargouiller quand mes yeux se posèrent sur les plats qu'ils avaient devant eux. Douglas s'activait pour les servir tandis que l'aimable femme l'observait, n'adressant des sourires - commerciaux bien sûr - qu'aux clients.
                   Je poussais la porte, saluant à nouveau le jeune Douglas et lui demandant une table. Il me présenta la petite table qu'il était en train faire briller quand j'étais entré la première fois. Placée contre un mur, entre un gros pot rempli de tiges de bambou feuillues et un aquarium, elle me sembla parfaite pour discuter discrètement. Je ne voulais pas lui causer de problème avec sa chef.
                   Posant mon nouvel étuis contre le mur, je m'assis et pris la carte. Il y avait une assez grande variété de plats et cela me mis d'excellente humeur.

                   - Eh bien, je ne sais pas qui a fait la carte mais il a l'air de connaître tous les plats traditionnels de mon pays, dis-je à Douglas qui attendait debout à côté de moi avec son calepin. Vous êtes déjà allé au Japon j'imagine, pour avoir un si joli accent.

                   J'avais détourné mes yeux de la carte en prononçant ma dernière phrase, lui indiquant qu'il s'agissait implicitement d'un question. J'étais curieux de connaître les villes qu'il avait pu visiter.
                   Toutefois, de nouveaux clients entraient et je commandais pour lui laisser le temps de s'occuper  d'eux. Restant simple, je demandai une soupe miso, un bol de riz et des sashimi avec du thé vert en accompagnement. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, à la fois heureux d'avoir retrouvé un peu de mon pays dans cet endroit mais aussi d'avoir fait une rencontre. En attendant ma commande, je commençais à feuilleter le petit guide d'anglais que je m'étais procuré. Peut être que Douglas pourrait m'aider?

                  ft. Douglas Diaz
                • Chiara F. Petrelli
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                  Chiara F. Petrelli
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                    CIVIL - Rebelle





                    Le réveil sonne, sonne, sonne. Chiara lève la tête, regarde autour d’elle avec les yeux collés. « Encore… » : La jeune femme s’est de nouveau endormie sur ses dossiers la veille. D’un pas lourd et se tenant sur le rebord de ses meubles, elle traverse son appartement pour taper sur la touche « snooze » de son briseur de rêve. La couette de son lit s’empara aussitôt d’elle et du dossier qu’elle tenait dans la main.

                    Ayant encore besoin d’une bonne minute pour voir clair, elle se tourna pour revenir dans l’autre sens et s’entortiller sous la couette. La détective avait bien bossé ce mois-ci et il ne lui restait plus qu’à continuer son enquête sur une femme japonaise. Il s’agissait de la gérante d’un restaurant à Japtown. On avait demandé à Chiara d’enquêter sur l’établissement car celui-ci était soupçonné de cacher de la drogue pour le gang Delta. Certaines personnes avaient même dit à l’italienne lors de son enquête que le cuisto’ épiçait parfois ses repas avec quelques poudres illégales afin de déjà rendre inconsciemment le corps des clients accros. Elle n’en croyait rien, mais en Amérique tout était possible, comme pouvoir se rendre invisible.

                    Savourant son café et ses biscottes, Chiara notait sur son agenda diverses manières de procéder ainsi que quelques gribouillis sur le côté servant de listes pour/contre. Quelque chose de simple juridiquement parlant aurait été de prendre quelques repas à emporter puis de les faire analyser ; Si jamais les repas contenaient bel et bien des traces de drogue, les gérants iraient en prison directement. Ce procédé serait par contre coûteux et il n’était pas certain qu’H&S ou une autre entreprise ne veuille analyser de la nourriture, surtout quand celle-ci venait d’une personne dont le métier n’était pas inspecteur de l’hygiène alimentaire.

                    Comme la plupart des habitudes, celle de noter sur son agenda était strictement inutile puisque depuis quelques mois son mode opératoire préférée était tout simplement de se rendre invisible pour épier n’importe qui et rentrer par effraction n’importe où, mais cette manie qui faisait d’elle le vrai stéréotype d’un Sherlock Holmes avait au moins la qualité de la faire kiffer et de lui donner l’impression d’être dans le droit chemin.

                    Midi résonnait au creux de son ventre et le quartier Japtown était animé comme à son habitude. On dit des asiatiques qu’ils se ressemblent tous et pour Chiara, ce cliché est vrai et se confirme à chaque fois qu’elle vient ici. Dans cette partie de la ville, la jeune femme avait l’impression de voir cinquante fois la même personne passer et pourtant elle est physionomiste ! Pourtant, une personne dans la foule semblait sortir du lot : il s’agissait d’un asiatique vêtue d’un uniforme traditionnelle et dont la particularité était qu’il portait un sabre japonais –ou katana- dans un fourreau magnifique. Cela faisait un bon quart d’heure qu’elle passait et repassait devant la vitrine du restaurant et l’attente avait porté ses fruits.

                    _Bon, le restaurant va devoir attendre… J’irai pendant le rush du déjeuner.

                    Pourquoi cette tenue ? En plein jour ? Et ce katana ? Un détraqué ? Ce ne serait pas étonnant avec la balafre qu’il avait au milieu du visage, Chiara ne croyait pas aux coïncidences et c’est aussi pour cette raison qu’elle redoubla d’effort après obtenu son don ; celui-ci ne lui avait pas été offert pour rien.

                    Les attentats avaient eu lieu il y a peu et Chiara craignait que de nouveaux arrivent. Il fallait qu’elle le suive, combien de victimes pourrait-il faire avec une telle arme avant que la police n’intervienne ? Possédait-il également un don ? Le cœur de la jeune femme battait à un rythme légèrement plus soutenue que d’habitude et qui guidait la vitesse de ses pas. Parfois, lorsqu’elle n’était pas sereine et que ses émotions ou son état physique étaient chamboulés, son corps se rendait de lui-même invisible.

                    _Merde !

                    Sa main tremblait et devenait tantôt invisible, tantôt visible. Au cœur de la foule, la détective essayait de se reprendre. Elle plaquait son bras gauche contre son holster : son colt anaconda était là au cas où. C’est bon, tout était bon.

                    L’italienne suivit le japonais. Une rue puis une autre avant d’arriver à la troisième et dernière. Finalement, le japonais s’était arrêté. Dans un geste moins naturel, la détective fit de même au milieu du trottoir. Gênée, elle prétexta renouer ses lacets mais fixait en réalité sa cible. L’homme balafré tenait à présent son sabre entre les mains, du moins le sabre dans son fourreau. Un rituel ? Le colt de Chiara était prêt à sortir de son fourreau. Sa main était plongée dans son manteau, paume sur la crosse et pouce posé sur le chien, prêt à passer au-dessus pour l’abaisser.
                    Pour entrer dans la boutique de musique, Chiara eut recours à son invisibilité. La foule ne la camouflait plus, elle en avait alors besoin.

                    L’achat du japonais était intriguant tout autant que sa nouvelle destination : le restaurant d’où il provenait. Est-ce que la détective avait chopé le gros lot ? Etait-ce là un sbire ? L’attitude des asiatiques lui sembleraient sinon encore plus étrange que celle des américains.

                    Chiara le suivit donc de nouveau jusqu’au restaurant. Quelques mètres avant celui-ci et après que le balafré ne soit rentré à l’intérieur, elle prit la ruelle de gauche qui précédait l’établissement. Derrière la benne à ordure, elle disparut. Si près de pêcher un gros poisson, la femme invisible ne pouvait pas se permettre de choquer la foule : ce cas de figure lui était déjà arrivé en se rendant invisible au beau milieu de celle-ci.

                    Simulant un courant d’air automnale, la porte de derrière claqua contre le mur de brique. Cette entrée en douceur la força presque à pouffer. Doucement, Chiara se faufila vers la salle à manger en prenant garde de ne rien bousculer, elle et son manteau. Près de la porte d’entrée se trouvait là le japonais assis à une table, commandant son repas. Il parlait japonais et elle, elle ne pigeait rien.





                  • Katsushika Manji
                    CIVIL - Croisé
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                       Les plats étaient arrivés relativement vite, et j'avais bien discuté avec Douglas. Il m'avait raconté son voyage au Japon, sa passion pour les manga - que je ne partageais malheureusement pas - et m'avais éclairé sur quelques difficultés à propos de ma première leçon d'anglais. Néanmoins, le sabre d'Hiro ne réagissait plus à la présence du jeune serveur et, à l'écouter parler, je le trouvais sympathique mais doutai de ses qualités de Guide.
                       Il était retourné à ses autres clients, et tandis que je dégustais mes sushis avec le plus grand plaisir, je vis le sabre s'affoler de nouveau dans son nouvel étuis. Je regardais autour de moi, l'œil soudain attentif et oubliant le poisson auquel j'avais rêvé depuis mon arrivée en Amérique. Scrutant la salle avec suspicion, je ne voyais pas ce qui pouvait justifier cette réaction. Douglas était loin, et personne n'était entré dans le restaurant. Cependant, le sabre continuait de s'affoler tant et si bien que l'étuis tomba à terre.
                       Surpris, je me levai et ramassai la housse tout en balayant la salle du regard. A l'intérieur, mon Katana vibrait sans que je puisse rien faire pour l'arrêter. Je ne me souciais plus d'attirer l'attention, mon esprit obnubilé par cet étrange phénomène. Que se passait-il? Est-ce qu'un danger approchait? Ou mon Véritable Guide?
                       Songeant à cette éventualité, je jetai un coup d'œil par la fenêtre. Personne. Alors, je sortis le Katana de sa housse saugrenue. Il vibrait si fort que ma main tremblait. Je le saisis à deux mains, le pointai vers la salle afin de découvrir ce qui provoquait l'agitation d'Hiro.
                       Les clients commençaient à s'affoler, ceux qui étaient attablés près de moi s'étaient même levés, mais je n'y prêtai pas attention. Orientant le sabre tel une baguette de sourcier, je fini par détecter le point vers lequel il vibrait le plus fort. Alors qu'il était mouvant dans un premier temps, il sembla s'immobiliser. Cependant, je ne voyais toujours rien.

                       - Révèle-toi, qui que tu sois! m'écriai-je d'une voix forte. Esprit, démon ou mortel!

                      Ft. Chiara F. Petrelli
                    • Chiara F. Petrelli
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                      Chiara F. Petrelli
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                        Cela faisait maintenant quinze minutes qu’elle observait le japonais. Dans le restaurant, il n’y avait qu’un seul américain. Elle savait qui c’était : Douglas Diaz, un employé sur qui elle s’était renseignée pour son enquête. A vrai dire, elle avait fait plus que se renseigner, elle l’avait espionné bien sûr. Après trois soirées à l’observer dans son appartement depuis l’escalier de secours du bâtiment d’en face, la détective en avait marre de le regarder constamment visionner des dessins animés japonais : elle ne pouvait même pas lire les sous-titres de là où elle était !

                        Chiara commençait à perdre patience : Les deux hommes parlaient japonais. Non, tout le restaurant parlait la langue du pays du soleil levant. L’odeur des pizzas et la beauté d’une assiette de pâtes recouvertes de pesto lui manquaient. Ces pensées lui faisaient d’ailleurs craindre que son ventre ne gargouille et trahisse sa position…

                        Tout à coup, quelque chose se passa. « Enfin ! » pensa l’italienne qui commençait à perdre patience… La sacoche du balafré s’agita dans tous les sens avant de choir et le japonais se mit alors à scruter attentivement les horizons. « Quoi !? » avait envie de s’écrier la femme invisible. « Mais qu’est-ce qu’il regarde… Impossible qu’il me voie… ?!... » Songea-t-elle sereinement en regardant toutefois ses mains. Celles-ci étaient bien invisibles, elle pouvait le voir aux déformations lumineuses qu’elle seule peut voir. En effet, elle ne l’avait pas trop compris, car, après tout, elle ne possédait pas la mention « option : illusions d’optique » sur son bac, mais son pouvoir était bel et bien de courber les rayons du soleil autour de son corps et donc de se rendre totalement invisible en empêchant tout bonnement ceux-ci de rebondir contre elle. En soi, elle le faisait particulièrement bien puisque tout le monde n’y voyait que du feu : aucun effet de mirage ou « petites étoiles » se trouvaient dans son sillage…

                        Bref, le japonais soupçonnait quelque chose et sortit le katana de son étui quelques instants après. L’objet tremblait. Etait-ce un jouet Hasbro ? Faisait-il de la lumière pendant qu’on y est ?! Apparemment il tremblait « juste », mais pas n’importe comment.

                        Katsushika de la maison Manji pointa le sabre dans le vide avant de décrire des mouvements horizontaux autour de lui. Un léger mouvement de panique eut lieu, mais contrairement à tout à l’heure, Chiara jugeait ne pas avoir à poser la main sur son arme.

                        On ne pouvait pas le voir, mais la détective regardait le katana avec circonspection. Quelque chose d’étrange se produisait –Alors, encore plus étrange qu’un katana qui a la tremblote bien sûr : lorsque le japonais pointait le sabre en sa direction, celui-ci tremblait puis s’arrêter aussitôt dès qu’il pointait ailleurs. Au bout de quelques instants, le balafré s’arrêta de balayer l’air avec son arme et la brandissait vers Chiara avant de s’exclamer tout fort un charabia dans sa langue maternelle :

                        _Merda ! lui échappa-t-elle.

                        En bousculant une personne, elle se dirigea vers la porte. Ses talons claquèrent contre le parquet du restaurant, « la révélant » tout autant que la porte qu’elle venait d’ouvrir en grand. Bientôt épuisée par la durée de son invisibilité, la surprise à propos du sabre et de la situation allait accélérer sa découverte : elle courrait, désormais visible, et son manteau flottait derrière elle.





                      • Katsushika Manji
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                          CIVIL - Croisé
                          Course poursuite

                          Les mots que je prononçai firent leur petit effet. Je cru entendre une voix, puis il y eu comme un grand courant d'air, mais sans vent : un homme fut percuté par quelque chose d'invisible et la porte s'ouvrit en grand. De plus, des bruits de pas se firent entendre.
                          Avant que la porte ne soit tout à fait ouverte en grand, je réagi à toute vitesse. Dans le même geste, je jetai mes dollars américains sur la table - sans doute bien trop pour ce repas, mais cela servirait de pourboire au brave Douglas - et j'attrapai ma sacoche. Puis, je me précipitai dans la rue, à la poursuite de ce je ne savais quoi. En une demi-seconde, je regardai à droite puis à gauche et aperçu un long manteau volant au vent, soulevé par la course d'une jeune femme. Je me lançai à sa poursuite.
                          Avec mon sabre dans une main et la housse de guitare à moitié enfilée à mon épaule, ma course n'était pas optimale mais j'arrivais à garder la jeune femme à portée de vue. Elle tournait au dernier moment et presque à chaque intersection, mais je tâchai de ne pas me laisser distancer. En même temps que je courrai, j'essayai de l’interpeller mais je m'exprimai dans ma langue et doutait fortement qu'elle ne se retourne.
                          Elle était rapide, mais mes entraînements me donnaient de l'endurance et peu à peu la distance qui nous séparait se réduisait. Les quelques passants que nous croisâmes nous scrutaient avec étonnement, certains s'écartaient même de mon passage en me apercevant mon arme, mais aucun ne s'interposa. Cependant, c'est dans une rue déserte que je fini par rattraper la jeune fuyarde et me jetai sur elle pour l'arrêter.

                          ft. Chiara F. Petrelli
                        • Chiara F. Petrelli
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                          id14.05.17 10:29
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                          Chiara F. Petrelli
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                            CIVIL - Rebelle





                            La rue était bondée de personne, comme toujours. Personne ne l’avait gaulé quand elle rompit son invisibilité, mais il restait toujours un homme à ses trousses, qui plus est un homme armé d’un katana capable de la détecter. La peur qu’elle avait eue plus tôt à son sujet revenait au même rythme que les images d’elle tranchée en deux qu’elle s’imaginait. Si déjà elle le trouvait inquiétant quand il marchait tranquillement, imaginez ce qu’elle ressentait lorsque celui-ci agitait en plus son sabre en la poursuivant.

                            Le japonais était coriace. Chiara prit la première à droite, il y avait moins de passants dans celle-ci. Cette rue ne comportait que des appartements quasiment et la population n’avait donc aucun réel intérêt à y passer, sauf pour rentrer chez soi. « Mince ! » Quelle idée débile d’emprunter une rue peu fréquentée pour disparaître dans la foule… Elle s’en rendit compte très vite : il fallait trouver une autre solution.

                            La ruelle de gauche lui sembla être une bonne option. Après avoir bondit au-dessus de quelques déchets, elle jeta un rapide coup d’œil derrière son épaule. Il était toujours là et criait en japonais des choses qu’elle ne pouvait pas comprendre. Elle hésita un court instant à rendre de nouveau invisible, mais son endurance avait déjà bien chuté et puis… Le sabre…

                            La ruelle la mena à une rue fréquentée. Chiara se faufilait entre les passants, sans trop les bousculer. La route n’était pas dégagée elle aussi et ils roulent comme des cons en plus à Japtown, impossible de traverser sans risquer sa vie. Elle se retourna un instant, s’appuyant contre un poteau : le balafré n’était plus là. Aussitôt, elle empruntait l’allée qui partait en diagonale vers la rue parallèle. Là aussi, les déchets étaient posés ci et là, comme ça. Un clochard dormait sur le côté sous une couverture et semblait mieux camouflé qu’elle.

                            Dans un bruit sourd, elle fut percutée de plein fouet. La surprise de cet assaut la désarçonna comme jamais elle ne l’avait été. Au sol, le visage du japonais lui présentait ses détails hideux, elle était à la première place.

                            _NON ! Cria-t-elle.

                            L’italienne se retourna sur le dos pour lui asséner un coup de genoux dans l’estomac. Maintenant en mauvaise posture, elle le saisit à l’épaule pour l’écarter et le poussa donc sur le côté. Dans un gémissement asiatique, il roula sur son flanc. Chiara en profita pour se relever et s’emparer du katana qu’il avait laissé choir.

                            _Est-ce que ton honneur de samuraï pourra te venir en aide contre ta propre arme ? Le provoqua-t-elle.

                            Tout à coup, un engourdissement se mit à parcourir son avant-bras.

                            _Hmm ?

                            Il s’intensifiait pour s’apparenter à présent à des picotements.

                            _Qu’est-ce qu’il se passe ?

                            Les picotements se transformèrent en décharge électrique. Crispée sur le manche, la main de Chiara n’arrivait pas à lâcher prise.

                            _Arrgh ! Satané épée !

                            Et c’est ainsi que cela arriva : dans son corps se propageait l’esprit d’Hiro Manji, l’ancêtre de Katsushika. Il essayait de communiquer avec elle, en vain. Crispée et parcourue de spasmes sur tout son corps, Chiara était dans l’incapacité de comprendre quoi que ce soit d’ailleurs, japonais ou américain, l’état de transe dans lequel elle était l’éprouvait et ses cris perturbaient son ouïe. Cela ne dura que quelques secondes, mais le ressenti était d’une éternité.
                            Dans un bruit métallique, le sabre rebondit enfin au sol. Chiara est à genoux, se tient la tête sous les yeux ébahis du SDF, qui observait tantôt la jeune femme, tantôt le sabre fumant une énergie mystique. Très vite, elle reprit conscience, retrouva l’usage de son don et, inobservable, s’empressa de partir.









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