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Le colis de trop [PV Ava]

  • Invité
    Invité
    id02.06.17 1:03
    Anonymous

      Redwald Vàn
      Le passeur


      Feat Ava Caldwell
      Le colis de trop


      Le soleil est bien haut dans le ciel, illuminant les environs de son flot lumineux, pendant que Redwald se prélasse sous ses rayons, juste au dessus de la porte d'entrée de l’orphelinat, protégée par un coupe pluie, qui est bien plus utilisé comme perchoir qu'a son utilité première. Cette fois, il est seul. Habituellement on peut voir des enfants sortir de la fenêtre juste à côté pour discuter avec lui ou jouer avec lui, chose qui fait très largement contraste avec la personne qu'il est en dehors de l'orphelinat.
      Se prélasser au soleil lui ressemble en revanche, il n'a pas grande attente de la vie. Ou plutôt, il sait qu'elle peut beaucoup lui offrir, mais que pour ca il faut se bouger soi-même, et pas simplement attendre. Alors il attends, tout simplement avec l'espoir de pouvoir un jour prouver qu'il avait tord en disant cela. En espérant que la vie elle-même viennent lui offrir quelque chose, tandis que la mort elle pourrait joyeusement aller voir ailleurs.
      Gardien de l’orphelinat, il protégeais autant le bâtiment, symbole de la famille Vàn, que ceux qui y résidaient. Et même lorsque des enfants quittaient l'orphelinat pour trouver leur chemin ailleurs, ils restent tous, pour lui, des anciens Vàn, tant qu'ils ne font rien qui pourrait lui nuire en tout cas.
      Redwald se permit de bailler soudainement, puis de reposer son regard sur une nouvelle arrivante. Elle se tenait droite, devant le portail d'entrée de l'orphelinat, semblant vérifier si elle se trouvait au bon endroit. Serait-ce une cliente pour le passeur où une femme plus aisé que la moyenne de Bêta venue chercher un héritier ?
      Secrètement, il espérait que ce soit pour lui. Sans penser même a son envie incessante de travail, non, ce qui lui traversait l'esprit c'était de savoir ce qu'un aussi joli bout de femme pourrait venir lui demander de transporter.
      Il la regardait un instant de bas en haut, appréciant la voir hésiter sur l'identité de l'orphelinat puisque rien n'était écrit, après tout, nous étions à Bêta.
      Il se redressa sur le coupe-pluie et lui adressa la parole en haussant le ton pour bien se faire entendre et qu'elle le diffèrencie du bruit extérieur.

      J'peux vous aider ?

      Tout en descendant de son perchoir, il s'approchait alors de la grille, toujours à l'intérieur, et continuait de fixer l'inconnue qui lui faisait face, se dardant d'un fin sourire en s'approchant d'elle. Elle possèdait une cicatrice qui attirait particulièrement l'oeil de Redwald. Après tout, il en avait aussi, et chacune d'elle avait une histoire. Alors que pourrait être l'histoire d'une cicatrice autant marquée et aussi visible ? Quoi qu'il en soit, elle n'avait aucune honte à la porter, du moins en apparence, et il aimait ca. Seul ceux qui avancent et se battent malgré les obstacles réussissent à tirer leur épingle du jeu et à s'en sortir, surtout à Bêta. Bien que rien ne pouvait prouver à Redwald qu'elle n'était pas de Bêta, il semblait presque le ressentir ...



      Le colis de trop [PV Ava] Orphelin
    • Invité
      Invité
      id03.06.17 12:18
      Anonymous
        Beta était un coin sensiblement différent du reste de la ville. C'était un coin qui ne semblait en avoir aucun autre dans tout ce que l'Ava Caldwell avait pu voir de la Terre jusque là. Beta était malodorante, mal-entretenue, mal fréquentée, mal gérée ... C'en était à croire qu'il existait, à dessein, un îlot d'ambiance quasi-médiévale en plein milieu Libertytown. Un affront au sens commun d'un monde qui avait réussi à s'illustrer de bien plus admirables manières.

        Pour résumer, Beta était capable de donner le mal du pays à l'Ava Caldwell, et l'Ava Caldwell venait précisément d'un endroit où empiler des bouses dans les champs pouvait décemment passer pour une activité saine d'esprit.

        Aucun taxi ne semblait vouloir y aller - trop risqué - et les métros qui passaient par le quartier étaient investis de la même aura surréaliste : l'odeur d'urine était si forte que l'on pourrait s'y noyer, les inscriptions de peintures kabbalistiques couvrait l'intérieur des rames aussi bien que l'extérieur et les murs et des hordes de déshérités dormaient à même le sol et venait vous solliciter avec une rage de vivre semblable à une bande de reparus en maraude ; de ce genre de reparus qui en avaient après votre cerveau plutôt qu'après votre porte-monnaie.

        Pourquoi venir alors dans Beta ? Ce n'était certainement pas pour l'atmosphère sordide, et encore moins pour les parties de jambes-en-l'air sollicitées par à peu près tout les loubards croisant aux abords des bouges de ce vivier horrible, et ce malgré le gilet à capuche relevé, la balafre, la cigarette et l'air renfermé. Non, l'Ava Caldwell avait une affaire à régler. Une affaire qui concernait directement sa colocataire, une irlandaise au nom totalement différent de sa prononciation - ce qui ne faisait finalement qu'un point commun de plus avec l'étrangère aux cheveux platines -. Une affaire de livraison de produits dégoûtants pour des affaires qui l'étaient d'autant plus. Saoirse O'Doyle - n'essayez même pas, vous le prononcez avec un "a" de trop - avait reçu du "Passeur" une cargaison particulièrement stupide de l'un de ses "collègues". Les "collègues" de Saoirse s'apparentaient bien plus souvent à des junkies et des bandits à la petite semaine qu'à des malfaiteurs de l'envergure de laquelle s'imaginait la fantasque Saoirse.

        Et le problème était là. Cela devait cesser, et l'Ava Caldwell cherchait à raisonner toute la bande d'idiots qui opéraient dans la division "bac-à-sable" du vivarium criminel de Libertytown. Ils avaient mieux à faire, autant pour eux-mêmes que pour Saoirse, et si l'Ava se foutait clairement du sort de ces petites frappes, elle se préoccupait de celui de sa colocataire.

        Et non, ce n'était pas pour la raison que notre aimable lectorat pourrait imaginer ; pas que, du moins.

        Son arrivée devant l'orphelinat, qui lui avait été indiqué par des sources que son instinct professionnel naissant taira, fut donc symptomatique : un regard sur la devanture à la recherche d'une confirmation du statut du bâtiment, une dernière bouffée de cigarette contre l'anxiété lancinante.

        Elle rabaissa la capuche pour laisser sa crinière platine profiter de la moiteur ambiante et écrasa son mégot contre la brique, avant de l'expédier d'une pichenette dans le caniveau. Si c'était là un orphelinat, alors il était probable qu'être la progéniture de l'Ava Caldwell n'était pas le pire destin qui pouvait attendre un enfant. Une pensée qu'elle consigna dans son esprit, pour la soumettre à sa première-née un jour. Une rebelle jamais vraiment sortie de l'âge ingrat, une grande bouche qui tenait peut-être trop de son père.

        Soupir.

        Soudaine crise d'angoisse devant la perspective que la revoir serait peut-être impossible. Soudaine crise d'angoisse par rapport au fait d'avoir une crise d'angoisse. Pilule sortie de la poche. Pilule expédiée dans la bouche. Respiration abdominale, contrôle de soi. Bien.

        On lui adressa la parole, et il était évident que l'Ava Caldwell n'avait pas fait attention au coupe-pluie du bâtiment, encore moins à son occupant - Qui pouvait donc aller se percher sur ce genre d'endroits ? -

        Pouvait-on l'aider ?

        " Très certainement, " répondit la balafrée, " je recherche un individu répondant au sobriquet de "Passeur", il m'a été dit qu'il résidait dans cet orphelinat, à moins que l'adresse soit inexacte ... "

        Pas de grande réaction à ce curieux concierge. Elle était là pour affaire, après tout. Il était un être comme les autres, cette curieuse lubie de traîner sur les coupes-pluies et d'en descendre après avoir surpris les visiteurs le rendant finalement aussi intéressant que n'importe quel individu ... aussi individuel, en un sens.
      • Invité
        Invité
        id03.06.17 13:11
        Anonymous

          Redwald Vàn
          Le passeur


          Feat Ava Caldwell
          Le colis de trop


          Se léchant un instant les babines en l'écoutant, elle n'avait pas l'air dans son élément par ici. En même temps, qui le serait ? Seuls ceux qui ont vécu à Bêta peuvent comprendre, et encore, l'orphelinat est dans le quartier le moins malfamé, il y a de quoi être heureux ... Le terrain de jeux des Crows est bien plus dérangeant qu'ici.
          Peu importe ce qu'elle ressent après tout, ou qu'il l'emmène dans Bêta, ce sera la même chose, alors autant passer directement aux choses sérieuse, puisqu'elle est venu pour le passeur.

          Le passeur. Ouais. Qu'est-ce qu'il peut pour vous ?

          Tout en posant sa question, il attrapa la poignée de la grille pour l'ouvrir et sortir de l'orphelinat. Une sorte de règle pour lui. Tant qu'il est dans l'orphelinat, il n'est pas le passeur. C'est mieux pour lui et surtout pour tout le monde autour.

          Un colis a livrer quelque part ? A récupérer ? J'écoute. Mais vous devez savoir comment je fonctionne. Pas de questions, pas de détail. Juste les adresses et les informations nécessaire.

          Tout en lui expliquant comment il fonctionnait, il attrapa de sa poche un petit bâton en forme de cure dent, qu'il placa dans sa bouche, comme pour occuper cette dernière en la laissant enchaîner avec la suite des événements.
          Il ne savait pas si elle était la pour une livraison, mais peu nombreux sont les personnes qui viennent parler au Passeur pour une autre raison. Il y a les Crows, mais elle n'en fait pas partit, ca se voit ...  Ca se sent. Ou il y avait une cette brunette il y a quelques mois, très jeune, qui voulait collaborer avec lui pour effectuer des livraisons.
          Et puis quoi encore ? Il travaille seul, pas besoin de s'encombrer de boulets. Mais ... L'idée lui trottait dans la tête depuis déjà un moment : Monter sa propre équipe de livreur ?
          C'était dangereux, surtout de recruter des gars de Bêta. Peu importe ou elle lui demandera d'aller, si la livraison se passe en dehors de Bêta, il devrait se renseigner sur les possibles trouvailles de personnes compétentes.
          En attendant sa réponse, il posa son regard dans le sien, cure dent en bouche. Ce n'était pas la gentille fille à papa. Même si elle ne venait pas de Bêta, il fallait s'en méfier. De toute manière, Redwald a appris à se méfier de tout.
          Le dos venu se placer contre le mur de l'enceinte de l'orphelinat, il semblait avoir l'habitude de recevoir des clients. Et il semblait surtout très intéressé par la balafre au visage de la demoiselle. Sans même lui poser de questions, il s'imaginait toutes sortes de fantaisie. Une fille battue par son père où une grande aventurière qui a affronter plus fort qu'elle, mais qui est pourtant toujours en vie ? Voila quelque chose qui excitait particulièrement Redwald et lui donner toujours la même envie de bouger et de se défouler : Ne pas savoir.
          Après toutes ses années, il a appris à comprendre qu'il carburait à ca. Le fait de ne pas savoir agite son imagination, et lorsque cette dernière est en ébullition, il se trouve qu'il aime se dépasser pour ne serait-ce qu'essayer d'atteindre ses propres limites pour atteindre celle de son imagination, mais en vain.
          Il restait concentré sur la demoiselle, mais un sourire naissait déjà d'entre ses lèvres, bien plus qu'un sourire poli, mais un sourire doté d'un certain intéressement, attendant la suite avec impatience.

        • Invité
          Invité
          id03.06.17 23:26
          Anonymous
            On entrait précisément dans ce genre de situations où l'accent imperceptiblement ancré dans des sonorités est-européennes de l'Ava Caldwell jouait clairement en sa faveur. L'Europe de l'Est, cet endroit qui commençait à la Russie et se terminait à peu près à la Russie, si l'on s'en référait à la géographie de l'américain moyen. La Russie, avec tout les sous-entendus charmants que l'on pouvait faire sur sa population et les organisations qui la régissait ... La Mafia, le Gouvernement. Les deux en pleine collusion.

            " J'admire votre professionnalisme. " réagit donc l’Étrangère en ne refrénant même plus son accent, " Mais je suis là à propos de la relation client. "

            Sans vraiment accorder d'importance au bout de bois qui venait de trouver son chemin jusqu'aux lèvres de son interlocuteur, elle sortit du sac messager qu'elle portait en bandoulière un petit flacon - probablement un flacon de médicament vide reconverti - contenant quelque chose de visqueux dont la couleur était impossible à identifier à travers le plastique orange du réceptacle.

            " Vous avez livré ça à une jeune femme il y a deux jours. " Elle quitta le regard du Passeur et observa le contenu," C'est de la graisse. De la graisse humaine. "

            L'Ava rangea le flacon dans sa poche et retrouva les yeux de son interlocuteur pour continuer ce qui ressemblait à plus d'un égard comme un remontage de bretelles en règle. Il y avait de ça, mais cela dépassait aussi ce cadre : de la graisse humaine ... C'était complètement absurde.

            " Je n'ai pas la moindre idée de ce qui pourrait motiver quelqu'un à retirer de la graisse de ses congénères. Ce qui me semble plus idiot encore est de chercher à la subtiliser. Je ne vais pas vous cacher que j'apprécie énormément la personne qui a reçu ce colis, qu'elle cherchait à transformer en savon. Pensez-vous, elle en a été dissuadée ... Ce qui me préoccupe présentement est de retrouver la bande de fripons qui sont derrière le cambriolage. "

            Venir retrouver quelqu'un dans Beta pour demander des comptes sur ses agissements sur son perron, cela demandait sûrement une sacrée paire de cojones, comme il se disait dans le milieu. Cela, ou un manque total de jugeote. Beaucoup de ceux qui avaient rencontré l'Ava Caldwell en étaient encore à se demander de quel bord elle penchait.

            " Soyons clairs : je n'ai rien contre vous. Vous n'êtes que le messager. J'aimerais simplement recevoir des informations sur ce qui doit être l'un des plus absurde méfait que cette planète ait pu connaître dans son histoire récente. " Elle marqua une pause, " Et j'ai vu beaucoup de choses absurdes dans ma vie, certaines dépassant même le cadre de la description verbale. "
          • Invité
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            id04.06.17 2:06
            Anonymous

              Redwald Vàn
              Le passeur


              Feat Ava Caldwell
              Le colis de trop


              Alors elle n'était pas ici pour une affaire ? Simplement pour ... le service clientèle ? Elle ne venait pas de Bêta, ca non ...
              Enfin, peu importe d'où elle venait au final. Redwald avait des règles et il les suivait. Enfin, c'était des règles de logique plus qu'autre choses ...

              Un colis livré il y a deux jours ? Je ne sais pas, j'ai du oublier. Ou peut-être pas ...

              Il se redressa de son mur, plutôt dérangé de ne finalement pas tomber sur un boulot intéressant. Ce n'est pas la première personne à venir se plaindre. D'ailleurs, son premier contact avec les Crows était une plainte de l'un des membres, alors il sait très bien comment s'en sortir.
              Il hoche simplement la tête vers Ava, l'air de comprendre sa position, mais enchaîne.

              Je comprend ce que vous pouvez ressentir. Mais quelques mois à Bêta vous ferait certainement comprendre beaucoup de choses ... Et vous ferait en oublier d'autre. Je ne fais que mon travail en livrant des colis. Je n'ai aucune connaissance de ce qu'il y a dedans, une fois le colis livré j'ai aussitôt oublié l'adresse et les noms des mes employeurs. C'est comme ca que ca fonctionne, donc je ne peux pas vous aider.

              Il secoua simplement la tête en la regardant, haussant les épaules.

              Je vais pas vous en vouloir non plus de vouloir protéger votre ... ami. Mais ce n'est pas envers moi que vous trouverez des informations. D'ailleurs, ce n'est pas à Bêta que vous en trouverez, a moins d'avoir de bons contact. Ici, une informations vaut extrêmement chère, et certaines valent parfois la vie. Malheureusement pour vous, je tiens à la mienne.

              Il reposa ensuite le dos contre le mur en soupirant, l'air d'avoir perdu entièrement son intérêt pour la balafre de la jeune femme. A la place de ca, il venait à fixer la rue : Plusieurs personnes regardait. Ici, chaque informations à son pesant d'or ... Et qu'une femme vienne discuter avec lui ne passait pas inaperçue. Malheureusement pour lui il a du officialiser son apparence avec cette histoire de recensement pour les méta-humain. Beaucoup de personnes à Bêta savent dorénavant qu'il est un méta-humain, qu'il a des capacités de métamorphisme et surtout ils connaissent son apparence de base. Ca n'arrange en rien ses affaires.

              L'un des plus absurdes méfait sur cette terre, hein ? Je ne sais quoi vous dire. Vous arrivez certainement seule à comprendre qu'il y a toujours pire quelque part. Quoi qu'il en soit, bonne chance pour votre ... "enquête".

              Il reposa finalement son regard sur la femme à ses côtés. L'intéressement dans ses yeux avec presque disparu. Elle n'était plus qu'une femme parmi tant d'autre à ses yeux, mais l'important restait qu'elle ne devait pas lui provoquer des problèmes, ce qu'elle risquait de faire au cas ou elle s'énerverait. Il restait donc vigilent, plus qu'a l'arrivée de la femme. Même si il se trouvait dos à son repère, il n'était pas serein. C'est l'atmosphère de Bêta qui rend les choses ainsi : Même chez soi on est jamais vraiment protégé.
            • Invité
              Invité
              id05.06.17 13:40
              Anonymous
                " Bien. Ça me peine d'avoir à faire ça. "

                L'Ava Caldwell n'était pas du genre de personnes à recourir à la coercition quand le bon sens et les sentiments pouvaient être utilisés - pas depuis qu'elle était sur Terre, en tout cas -, mais il fallait avouer qu'elle était ici acculé, même si c'était son interlocuteur qui avait pris le soin de se placer entre elle et le mur.

                L’Étrangère sortit donc son arme de sa poche et fit feu.

                " J'ai réellement besoin que vous vous en souveniez, Monsieur, " asséna-t-elle sèchement, son smartphone encore en main alors que la photo du Passeur disparaissait dans sa mémoire, " Je suis journaliste d'investigation, et je peux vous promettre que si je n'ai pas l'information que je recherche, je vais vous pondre un dossier sanglant. Je ne vais pas seulement vous tremper, vous, je vais couler cet orphelinat et tout ceux qui ont eu à interagir avec lui de près ou de loin ... Et je peux vous assurer que ce dossier sera tellement violent que les autorités fermeront votre institution pour éviter de perdre trop de points dans les sondages, et je prendrais un soin méticuleux à ne pas mentionner par la suite le sort de ces pauvres enfants qui ne seront pas relogés à cause des coupes budgétaires absurdes de la municipalité dans Beta. "

                Elle ne baissa pas les yeux, elle était déterminée et n'avait vraisemblablement rien à perdre.

                " Et ça ne sera que le début. Ça sera fait en quelques semaines maximum. Ensuite, je vais me pencher sur vous en particulier, et je vais aller fouiller si profondément dans votre merde que vous ne pourrez plus poser les fesses sur le trône sans avoir peur que je ne sois cachée dans la cuvette. Je vais tout retrouver sur vous, et je vais tout divulguer. Rien ne sera plus secret, plus de pseudonyme, plus d'"affaires", plus rien. Vous allez morfler et vos proches vont morfler. Ça prendra peut-être des mois, peut-être des années, mais quand je serais lancée, vous prierez pour que ça s'arrête ; et vous prierez ça soit une foule avec des torches et des fourches qui viennent vous finir plutôt que moi. "

                Et là, on voyait ressortir la véritable Ava Caldwell, celle qui n'aimait pas ce côté nébuleux de la Terre et cette part de mystère que chacun voulait donner à ses agissements. Elle n'avait certainement rien contre le Passeur en particulier, mais qu'il essaye seulement de faire de l'obstruction ... Qu'il essaye, et il rejoindrait la longue liste de ceux qu'elle arrêterait d'une manière ou d'une autre pour sortir sa colocataire de sa spirale autodestructrice.

                " Maintenant, c'est à vous de choisir. "
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