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Saint-Pancrace : Une voix pour Gueule d'Ange [SOLO]

  • Kyle Icks
    CIVIL - Indécis
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    Kyle Icks
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      CIVIL - Indécis
      Il n'était pas dans les habitudes de Soeur Amélie-Marianne de forcer ses pensionnaires à fréquenter l'Eglise. Elle considérait que la vertu de l'exemple devait les y amener d'eux-même. Le cas Icks, à plus fortes raisons, l'incitait à la prudence, la mémoire de l'enfant pouvant lui revenir n'importe quand, ou la famille débarquer tout aussi inopinément, et elle ne tenait absolument pas à pouvoir être accusée de conversion forcée par qui que ce soit, dans ces temps de tensions inter-communautaires.
      Si elle fut ravie de voir l'enfant perdu venir la questionner au sujet de la religion, mais aussi du rite, elle décida néanmoins de le diriger vers le père Phillips, le curé officiant le plus couramment à St Pancrace, son solide bon sens et sa tranquille pratique de quinquagénaire Irlandais ne devant à priori pas rebuter un curieux de l'acabit de l'amnésique.

      C'est comme ça qu'après une séance de questions sur le Catholicisme, la place et la cohérence du Dogme, l'importance du Rite et de ses rituels, il fut proposé au petit brun d'assister à une messe, mais en pur spectateur, depuis le balcon dominant la nef, près des pipes géantes des grandes orgues muettes, avec consigne de bien noter toutes les questions et réflexions lui passant par la tête pendant ce temps liturgique.
      Si l'écart entre la dévotion véritable de quelques paroissiens et la vertu de façade de la majorité, plus intéressés de l'aspect social de l'occasion que d'une réelle adoration de leur Messie, choqua quelques peu l'enfant, ce qui le marqua vraiment ce matin là, c'est la totale passion que mettait le Choeur à entonner les Psaumes. Plus que leur talent, à peine mieux que médiocre, ou que leur technique, tout juste suffisante, c'est la Foi en leur sacerdoce, l'Engagement de leur Parole et leur indéniable Dévotion à leur art qui leur permettaient de surpasser les vagissements pitoyables de l'Organum poussif.

      Le gamin fut subjugué, non par leur prestation, mais par la force de leur volonté, leur capacité à s'abstraire des réactions de la foule, mi-amusée, prenant plaisir à lancer les réponds à contre-ton, mi-absente, perdue dans ses prières que les psaumes ne faisaient que rythmer.
      Ce fut donc presque le sujet principal de la séance suivante avec le bon père Phillips, qui, s'il fut surpris par l'acuité du regard de l'enfant et la pertinence de l'analyse sociétale empirique qu'il avait fait de la matinée, ne put que lui demander s'il avait déjà chanté avec d'autres.
      Quelques explications plus tard, il fut proposé au marmot une nouvelle expérience, se joindre à une répétition de la Chorale, pour voir si l'exercice pouvait lui plaire.

      C'est ainsi qu'il se retrouva, le mercredi suivant, avec la quinzaine de chanteurs, hommes et femmes, de quarante à quatre-vingt ans, dans le vaste édifice désert, pour une tentative de lui inculquer les bases du chant. Les adultes, tous ravis de sa présence, rivalisaient de gentillesse, pour lui faire découvrir les spécificités du lieu, écho, résonance, disposition, mais aussi les bases du chant, respiration, posture, mimiques.
      Quelques félicitations du Maitre de Choeur, aussi ravi de sa voix de vrai soprano que de la rapidité avec il saisissait les consignes, la joie des autres choristes, qui ne se bousculaient pas pour les soli, trop conscients de leurs limites, suffirent à convaincre le père Phillips que deux séances de répétition supplémentaires pouvaient amener cette perle rare à chanter dès la messe du Dimanche suivant, un temps fort de l'Avent.

      Soeur Amélie-Marianne se laissa convaincre que le chant des Psaumes était aussi une bonne voie pour entendre la Parole, au grand dam de Soeur Marie-Clothilde, qui trouvait qu'on faisait beaucoup d'entorses à la pratique pour ce sale gosse pourri gâté !

      C'est avec une nervosité bien compréhensible que Kyle attendait cette messe, parmi les choristes prêts à tout pour le rassurer, sous le regard goguenard des enfants de choeur dont deux au moins venaient comme lui de l'orphelinat.
      Enfiler l'Aube blanche à liseré vert et doré lui fit l'impression de revêtir une armure, de mettre une distance entre lui et la foule indifférente du dimanche précédent, le vêtement lui offrant l'anonymat au sein du groupe.
      Il ne savait trop qui il devait "remercier", mais la nouvelle avait fuitée, et il savait qu'une douzaine de garnements de l'institution seraient là, eux habituellement si peu intéressés par ce qui ce passait dans l'auguste lieu de culte. Il ne pouvait qu'espérer que la situation ne dégénère pas.
      C'est avec un pincement au coeur qu'il quitta la sacristie, caché au milieu des autres chanteurs.

      * Et voilà, plus possible de reculer, je suis vraiment trop bête, je vais passer pour un bouffon ! *

      Son inquiétude, son stress devait être si perceptible que le Maitre de Choeur posa sa main sur l'épaule tremblante de l'enfant, puis la serra légèrement, pour lui transmettre sa force, lui disant par ce contact :

      * Tout ira bien, nous sommes tous avec toi, ne crains rien ! *

      Il pouvait sentir l'attente jubilatoire des autres enfants, tant enfants de choeurs, tous proches, que perturbateurs potentiels, au fond de la travée centrale. Mais les premiers chants, travail du groupe entier, étaient assez justes pour lui rendre confiance, évacuer toute la tension, et lui donner un sourire ravi de participer à quelque chose de plus grand que lui.

      Vint le moment du premier solo, long d'une phrase complète avant que l'organiste ne reprenne la mélodie pour soutenir le reste du Choeur, et quand s'éleva la voix de cristal, c'est un silence abasourdi qui l’accueillit. Certes, la technique était vacillante, mais la pureté de l'organe, elle, était indéniable. Si la puissance manquait, le silence se fit complice pour porter la voix dans les moindres recoins de l'église. L'organiste, ébahi, en manqua le départ de son antienne, et c'est A Cappella que le Choeur reprit, les choriste s'écartant lentement, comme une huitre qui s'ouvre pour dévoiler sa perle, laissant devant la foule chanter l'Enfant, les yeux vers le ciel, la gorge déployée sur le Chant d'Amour.

      Et la messe continua, dans une ferveur nouvelle, des fidèles plus attentifs que jamais, au point qu'une partie de la bande de gros bras du fond quitta les lieux, subrepticement, comme honteuse, sans même une promesse de châtiment de La Catcheuse, elle même trop surprise.

      Alors que la chorale rendait les Aubes, dans une sacristie médusée, à un père Phillips aux yeux brillants, le mot de la fin fut au Maitre de Choeur :

      - Bien, bien, bien ! Dès la semaine prochaine, on commence les cours de musique ! Je sens qu'on va bien s'amuser !